2021, un court répit dans le réchauffement climatique en France, selon Météo-France

Publié : 16 décembre 2021 à 7h24Arnaud Laurenti

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L'année 2021 a été proche des normales saisonnières en France après plusieurs années très chaudes, ce qui ne constitue toutefois qu'un court répit dans la tendance du réchauffement climatique, selon un bilan présenté mercredi par Météo-France.

2021, un court répit dans le réchauffement climatique en France, selon Météo-France
Crédit : Unsplash

En se basant sur des chiffres arrêtés au 10 décembre, les températures en France métropolitaine ont été 0,2°C supérieures à la moyenne des années 1981-2010, a indiqué Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France, lors d'une conférence de presse en ligne.

Elle s'inscrit donc comme la 21e année la plus chaude depuis 1900.

"C'est une année qui fait suite à plusieurs années beaucoup plus chaudes", 2020 ayant été l'année record en termes de chaleur en France, a-t-il rappelé.

 

Chaleur à l'échelle mondiale

Au niveau mondial, 2021 a été marquée par le phénomène La Nina et sera "certainement dans le top 10 des années les plus chaudes (...) voire même dans le top 5". Elle fait suite à 2020 qui a été l'année la plus chaude au niveau européen, ainsi qu'au niveau mondial ex-aequo avec 2016.

En France, 2021 "est effectivement un répit, on a une sensation d'année pluvieuse, un peu fraîche mais on termine un peu au-dessus des normales", a-t-il dit. "On est encore dans une tendance de changement climatique et dans le rouge".

L'année 2021 a été, par ailleurs, "relativement conforme en termes de précipitations" par rapport aux moyennes et contrastée avec "des épisodes chauds fin février, fin mars, dans la première quinzaine de septembre, par des gelées en avril, par un été assez maussade", a poursuivi le climatologue.

Les températures record ont été de -24,9°C relevé à l'Aiguille du Midi (Haute-Savoie) le 30 novembre et, à l'inverse, de +41,2°C à Trets (Bouches-du-Rhône) le 13 août.

Ce répit relatif s'explique par "la variabilité naturelle au niveau de la France", a expliqué le climatologue.

 

(avec AFP)