À quoi sert ce boîtier sur le dos des rugbymans ?

Une nouvelle fois, les technologies de pointe s'invitent dans le sport de haut niveau.

Après avoir connu les oreillettes dans le cyclisme (pour faciliter la communication des équipes), les radars kilométriques au tennis (pour mesurer la vitesse des balles) ou encore la VAR au football (afin de juger une action a posteriori), c’est désormais au rugby d’avoir sa propre technologie, et ce, avec le boitier GPS.

Pas plus que 70 grammes, assez petit pour rentrer entre les (très larges) omoplates de ces guerriers des terrains, ce boitier est en fait un condensé de capteurs, mesureurs, enregistreurs de toutes sortes d’informations, ayant pour but d’améliorer l’efficacité des joueurs sur le terrain.

 

Une autre vision du jeu

Vitesse de déplacement, fréquence cardiaque, taux d’oxygène dans le sang, ce boîtier en sait plus sur les joueurs… que les joueurs eux-mêmes. Pendant les entraînements, ce sont des dizaines de giga octets de data qui sont collectées. Le XV de France, qui affrontera l’Italie demain soir en Coupe du Monde, est équipé de ces boitiers depuis 2015 !

Ces données donnent un nouveau regard aux nombreux membres du staff du XV de France. Adopter une nouvelle tactique, développer le jeu au pied, réaliser plus d'efforts sur la mêlée, accélérer ou diminuer le rythme des courses, autant de facteurs qui peuvent complètement renverser le scénario d’un match. Mais pas seulement, cela peut aussi aider certains joueurs à s’améliorer dans un domaine spécifique, le boîtier offrant la possibilité de débriefer un entraînement avec chacun des joueurs, individuellement.

 

Le facteur X pour cette Coupe du monde

À l’approche des (très probables) phases à élimination directe, cette aide est précieuse tant le niveau des différentes sélections est resserré. Après avoir connu une course à l’armement physique (avec des joueurs toujours plus musclés et endurants), les hommes de Fabien Galthié font une course à l’armement technologique, qui sera, peut-être, un facteur clé à la conquête du premier titre mondial de l’équipe de France de rugby. Ici, nous sommes alors bien loin du rugby traditionnel que pratiquaient les joueurs du XV de France il y a encore une trentaine d’années.