Accueil mitigé pour les montres connectées des collégiens de la Sarthe
14 septembre 2022 à 15h35 par Maëva Bossard
Depuis juin 2022, 8 000 élèves de 6ème sarthois ont reçu une montre connectée pour les inciter à faire de l’exercice physique. L’initiative ne fait pas l’unanimité auprès des parents.
Dans le cadre du programme "Sport santé", le conseil départemental de la Sarthe a distribué des montres connectées à des collégiens pour les inciter à faire de l’exercice. La campagne étant encore en phase expérimentale jusqu’en novembre, les parents n’adhèrent pas tous à la proposition.
La commission en charge de la jeunesse et des collèges du conseil départemental de la Sarthe et l’UNSS (Union nationale du sport scolaire et secondaire) sont à l’origine de ce projet qui vise à "lutter contre la sédentarité" et à "favoriser l’exercice physique", selon les mots d’Anthony Trifaut, président de la commission, rapportés à l’AFP.
Le principe est d’équiper les collégiens de montres connectés qui leurs fournissent des données sur leurs performances physiques. Cela aurait pour finalité d’inciter les collégiens à bouger davantage et "à se prendre en main".
Cependant, l’initiative ne plaît pas à tout le monde. Certains parents d’élèves notamment, y voient une "surveillance institutionnalisée" en raison du côté "ultra connecté" de l’outil. Cet aspect laisse entendre, selon eux, un partage des données qui donnera lieu à un "fichage des élèves".
Le conseil départemental se veut rassurant
Anthony Trifaut a tenté de rassurer les plus réticents en leur expliquant qu’il ne s’agissait que d’un outil qui compte le nombre de pas et évalue la fréquence cardiaque de l’individu, ainsi que sa température et son temps de sommeil.
La phase expérimentale ne prenant fin qu’en novembre, le projet a été mis sous le contrôle de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) qui évalue la conformité du projet et donne des recommandations.
Le conseil départemental souligne que la campagne s’étendra à tous les collèges de la Sarthe une fois les préconisations de la CNIL mises en œuvre. Pour le moment, la phase de test ne concerne que sept collèges sur les 75 du département, et seulement les élèves de 6ème, c’est-à-dire 8 000 collégiens.
Enfin, le président de la commission précise également que la montre n’est pas obligatoire pour les élèves. Les établissements sollicités par le projet devront d’abord donner leur accord, puis une autorisation parentale sera requise pour distribuer les montres à chaque collégien.