Agressions à l'université du Mans : le suspect hospitalisé
Publié : 3 mars 2022 à 15h30 par Arnaud Laurenti
Trois étudiants et un enseignant ont été légèrement blessés mercredi.
Le jeune homme de 19 ans interpellé mercredi après avoir blessé trois étudiants et un enseignant de l'université du Mans, notamment avec un couteau et un bâton, a été hospitalisé en milieu psychiatrique, a annoncé jeudi le parquet.
L'étudiant en géographie, qui tenait des propos "incohérents" au moment de l'agression mercredi en début d'après-midi, avait été arrêté immédiatement après les faits et placé en garde à vue.
"Son examen par un médecin psychiatre ayant conclu à un état de santé mentale incompatible avec son maintien en garde à vue, cette mesure a été levée", explique la procureure de la République Delphine Dewailly dans un communiqué.
Le jeune homme "a fait l'objet d'un placement en hospitalisation sous contrainte en milieu psychiatrique", selon le communiqué.
Il n'avait pas d'antécédent pénal mais il "bénéficiait de soins habituels en milieu psychiatrique compte tenu de sa fragilité depuis quelques mois", ajoute la magistrate.
Cellule psychologique au sein de l'université
Armé d'un couteau et d'un bâton, l'étudiant était entré mercredi en début d'après-midi sur le campus de la faculté de Lettres où il avait légèrement blessé deux étudiants à l'arme blanche. Il avait également frappé à coups de poing et de bâton plusieurs personnes, blessant un étudiant et un enseignant.
Le jeune homme, très agité, tenait "des propos incohérents à caractère politique et mystique, sans contenu à caractère radical d'après les premiers témoignages", avait précisé la préfecture.
Il sera entendu à l'issue de son hospitalisation pour déterminer ses motivations et son éventuelle responsabilité pénale, selon la procureure.
Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre et violences aggravées. Elle a été confiée à la Sureté départementale de la Sarthe.
L'université a mis en place une cellule d'aide psychologique qui a pris en charge une trentaine d'étudiants choqués.
(avec AFP)