Charente-Maritime : collision évitée de justesse entre un Alphajet et un hélicoptère

Publié : 7 janvier 2022 à 11h11Morgan Juvin

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Le 30 septembre 2020 aurait pu être une journée noire pour l’Armée de l’air et la Marine nationale…

Crédit : Archives et Pixabay

Selon le quotidien Sud Ouest, un rapport a été rendu public ce mercredi par le Bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État (BEA-E).


Le document a révélé que le mercredi 30 septembre 2020, dans la matinée, un hélicoptère Dauphin de la Marine Nationale a croisé la route d’un Alphajet du 8e escadre de chasse de Cazaux, en Gironde. L’aéronef de la Marine Nationale recherchait un voilier disparu au large de La Rochelle. L’avion de combat, lui, effectuait un vol d’instruction.


Au total, 6 militaires se trouvaient à bord des appareils.


 


13h26 : contact évité de justesse


En début d’après-midi, l’hélicoptère poursuit ses recherches à hauteur de Fouras, à 550 pieds d’altitude (168 mètres). Au même moment, l’Alphajet, lancé à près de 740 km/h, contourne l’espace aérien de La Rochelle et se dirige vers l’aéronef de la Marine Nationale.


En quelques secondes, les pilotes des deux engins s’aperçoivent, et réussissent à s’éviter, à seulement 20 mètres de distance l’un de l’autre. Dans le cockpit de l’Alphajet, le chef de bord aperçoit l'hélicoptère sans pouvoir réagir, à cause notamment de la vitesse de l’appareil. Le copilote de Dauphin, lui, a repéré l’avion de chasse et demande à son commandant de virer à droite.


Le drame a été évité de peu et l’hélicoptère a réussi sa mission en retrouvant le voilier disparu vers 15h00.


 


Erreur de fréquence radio


Toujours selon le rapport du BEA-E, la cause de c’est incident évité n’était pas liée à la météo, car la visibilité était « excellente ». Dans le quotidien Sud Ouest, le séquencement est détaillé : À 13h25’55’‘, le copilote de Dauphin demande à son commandant de virer à droite. À 13h26’01”, l’hélicoptère vire à droite. À 13h26’03”, les deux machines se croisent.


Le rapport conclu que les équipages n’étaient pas branchés sur la même fréquence radio. L’hélicoptère avait utilisé la « very high frequency » (VHF), une fréquence privilégiée dans ce type de mission. L’avion de combat, lui, avait utilisé l’ultra haute fréquence (UHF), un choix qui aurait pu être fatale aux deux appareils.


La tour de contrôle de La Rochelle n’avait pas la connaissance de la présence d’un Alphajet dans la zone.