Cinéma : l’édition de la reconnaissance pour le festival du film francophone d’Angoulême
Publié : 23 août 2022 à 8h58 par Fabienne Lacroix
La quinzième édition du festival du film francophone débute ce mardi à Angoulême. Entretien avec le patron du festival, Dominique Besnéhard.
Dominique Besnéhard et Marie-France Brière, les deux délégués du FFF d'Angoulême.
Crédit : Alouette | AD
Pléiade de stars cette semaine à Angoulême pour le festival du film francophone.
Dix films sont en compétition cette année. Mais le public, toujours plus nombreux, attend également les quelques 24 avant-premières qui seront projetées en exclusivité tout au long de la semaine. Dominique Besnéhard, le co-délégué général du festival avec Marie-France Brière, a répondu aux questions de Morgan Juvin.
La quinzième édition du Festival du Film Francophone d’Angoulême débute ce mardi. Comment qualifiez-vous cette édition 2022 ?
C’est l’édition de la reconnaissance. Parce qu’après 15 ans, on a vraiment une vraie place dans le panorama du cinéma français et des festivals. Il y a Cannes, bien sûr, mais nous sommes désormais dans le top 5. Le festival est national parce que maintenant on est très sollicité, on est vraiment rentré dans l’histoire du cinéma français, c’est incontournable. Ce festival a vraiment éclaté après le film « Intouchables » (présenté en avant-première à Angoulême en 2011). Personne n’avait vu le film, on l’avait vu pas terminé, on a eu un coup de foudre, ça a été un succès populaire et tous les distributeurs se sont dit : « Il faut qu’on vienne à Angoulême ! ».
Quels sont les films qui vont marquer l’année cinématographique, selon vous ?
A mon avis, le film d’ouverture, en avant-première, « une belle course » de Christian Carion, avec Line Renaud et Dany Boon est un film très populaire, dans le bon sens. Dany Boon est d’ailleurs exceptionnel dans ce film, un peu comme quand Bourvil avait décidé de faire des films plus profonds ou des rôles moins rigolards. C’est un grand film très généreux, humaniste, plein d’amour et surtout très bien fait. Sinon, il y a plus de 20 films en avant-première. Toutes les comédies qu’on présente sont des comédies avec de la profondeur et des thématiques. Par exemple, « Les Femmes du square » de Julien Rambaldi avec Léa Drucker, c’est une comédie, l’histoire de deux nounous qui n’ont pas leurs papiers et qui se retrouvent dans un square, je peux vous dire qu’il y a une tendresse dans ce film. Il y a beaucoup de comédies, je trouve que le niveau de la comédie actuellement dans le cinéma français, dans ce qu’on va voir, est vraiment très fort.
Vous parlez de films populaires, est-ce qu’on peut qualifier le Festival du Film Francophone d’Angoulême de festival populaire ?
Populaire, élégant et cinéphile. En compétition, ce ne sont que des films populaires très forts. Cette année, ce qui est formidable, c’est que sans le vouloir, parce que la qualité est là, il y a énormément de films réalisés par des femmes qui parlent de thèmes où la femme est au centre.
Vous avez visionné de nombreux films au cours de ces derniers mois pour préparer le festival. Comment définiriez-vous le cinéma français en ce moment ?
Le cinéma français est très vivant, très créatif, très divers, je trouve que c’est un bon cru. Tous les films qu’on présente cette année prouvent que le cinéma français est vraiment en bonne voie.
Parmi les personnalités et les artistes présents cette année au festival, avez-vous quelques noms à nous dévoiler ?
André Dussolier, va présider le jury cette année. On attend également Sophie Marceau, Louis Garrel, Line Renaud, Dany Boon, Michel Blanc, Jean-Paul Rouve, Kad Merad, Isabelle Carré, Bernard Campan, Yvan Attal, Pierre Arditi, Karin Viard, Cécile de France, Jacques Gamblin, Ramzy Bedia… Tous ces gens-là sont confirmés, c’est énorme !
Avec tous ces noms, est-ce qu’on peut dire que le Festival du Film Francophone d’Angoulême est devenu LE rendez-vous incontournable de la rentrée cinématographique française ?
Oui, je pense que, maintenant, c’est dans les mœurs du cinéma. Angoulême devient incontournable.
(Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac)