Coup d’envoi des vendanges en Anjou

28 août 2023 à 11h26 par Denis LE BARS

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Les premiers coups de sécateurs ont été donnés ce lundi matin dans les vignobles d’Anjou et Saumur. Les raisins qui seront récoltés cette semaine sont destinés à la production des vins effervescents.

Des pieds de vignes.

Crédit : Wikimedia

Après le Bordelais, la récolte du raisin commence cette semaine dans le Maine-et-Loire. Depuis une vingtaine d’années, le coup d’envoi des vendanges s’effectue de plus en plus en août. Pierre-Antoine Pinet est le président de la Fédération des Vins d’Anjou et de Saumur.


 


Qu’en est-il des vins effervescents en Anjou et Saumur ?


Nos deux appellations, le Crémant de Loire et le Saumur fines bulles, ont un vrai succès depuis quelques années. Il faut savoir que les volumes de Crémant de Loire ont quasiment été multipliés par dix en vingt ans. Aujourd’hui, c’est une appellation très importante pour l’équilibre économique de la région. Elle est produite sur une grande partie de la vallée de la Loire puisque sa production s’étend aussi sur la Touraine. Donc c’est effectivement, une appellation très importante pour notre vignoble.


 


Le coup d’envoi des vendanges en août, ce n’est plus une exception ?


Je pense que le premier millésime qui avait fait date, c’était 2003. Depuis les années 2000, on a régulièrement des millésimes qui commencent au mois d’août. Je pense au millésime 2011, puis très récemment 2020, 2022 et 2023. On voit que c’est un phénomène qui s’accélère avec les conditions météorologiques qui font que le cycle de la vigne, en fait, se raccourci. Là où on avait l’habitude d’avoir des vendanges autour du 15/20 septembre, de plus en plus, c’est tout début septembre, voire fin août. Si on avait eu un été aussi chaud que l’année dernière, on aurait commencé certainement encore plus tôt, peut-être même juste après le 15 août.


 


Parvenez-vous à recruter des saisonniers


Dans tous les cas, le recrutement est de plus en plus compliqué pour diverses raisons. C’est plus simple d’avoir du personnel en septembre. Je pense notamment aux gens qui sont habitués à travailler sur des saisons et qui parfois n’ont pas fini leur saison estivale. On se retrouve aussi en concurrence avec d’autres secteurs. Comme l’arboriculture, par exemple, qui propose des saisons plus longues. Avec de moins en moins de candidats, effectivement, ça devient problématique pour le vignoble qui souffre énormément du manque de bras. Il faut savoir que les vendanges est une période courte qui s’étale sur 4/5 semaines maximum à l’échelle du vignoble. Il faut beaucoup de monde sur une période courte et ça engendre, justement, des problèmes de pénuries de main-d’œuvre.


 


(retranscription M.Le Gac)