Coupe du monde 2022 : ces Vendéens ont vécu la finale au stade
Publié : 2 janvier 2023 à 12h06 par Dimitri Coutand
Plusieurs membres du club de supporters vendéens "Bleus Passion" étaient au Qatar pour assister à la finale de la Coupe du monde, le 18 décembre dernier. Rencontre avec le co-président de l’association, Sylvain Onillon.
Crédit : Bleus Passion
La finale de la Coupe du monde, c’était (déjà) le 18 décembre dernier. Une rencontre au dénouement frustrant pour l’équipe de France, mais qui restera dans la légende de la compétition. Au stade, la bataille dans les tribunes avait également été remportée par l’Argentine, même si quelques milliers de Français étaient bien présents au Stade de Lusail.
Parmi eux, Sylvain Onillon, co-président du club de supporters vendéens "Bleus Passion". Il nous en dit un peu plus sur son association mais aussi son expérience personnelle au Qatar.
Pouvez-vous nous présenter "Bleus Passion" ?
C’est une association de supporters qui est basée en Vendée, plus précisément aux Essarts. On l’a créée en 2017 avec mon cousin, Benjamin Onillon. Cette association est une sous-section du Club des Supporters. En fait, la Fédération Française de Football a créé un club de supporters, où tout le monde peut s’inscrire, et au sein de ce Club des Supporters, il existe 13 ou 14 sous-sections, dont "Bleus Passion", et d’autres plus connues comme les Irrésistibles Français. Eux, ils sont basés à Paris et sont beaucoup plus nombreux. Ils doivent être autour de 1 500 adhérents, alors que nous sommes entre 50 et 70 personnes.
Quel est le but de l’association ?
On essaie de faire des déplacements, que ce soit pour aller au Stade de France ou en province. On organise au moins un car, soit environ 50 personnes par déplacement, avec des adhérents et des amis ou de la famille des adhérents. Ça reste très familial de notre côté, c’est un réseau très proche.
Combien de membres de "Bleus Passion" se sont rendus à la Coupe du monde au Qatar ?
Les premiers sont arrivés pour France-Tunisie, le dernier match de poule. Ils étaient quatre et ils sont restés jusqu’à France-Angleterre. Deux autres sont arrivés pour les demi-finales et la finale. Et puis deux autres encore pour la finale, dont moi-même.
Avec toutes les polémiques qui ont entourées cette Coupe du monde, est-ce qu’il y a eu des discussions pour savoir s’il fallait vraiment y aller ?
On sait qu’il y a quelques membres qui, habituellement, y seraient allés. Et je pense que ces événements les ont forcément arrêtés. En revanche, pour les autres, c’est une question qui ne s’est pas posée. C’était "on suit l’équipe de France", sans faire attention à ce qui se dit autour.
Comment s’est passée la vie au Qatar ? Quel est votre ressenti sur cette expérience ?
On a entendu beaucoup d’a priori au départ. Mais quand on est arrivés là-bas, on n’a pas du tout été embêtés. Forcément, la consommation d’alcool était très limitée. Ça fait partie de la culture locale, ça on le savait. Mais on n’était pas non plus là pour boire un verre ! On était là pour supporter l’équipe de France, on sait se passer d’un verre ou deux de temps en temps.
Au niveau organisation, pour avoir fait l’Euro 2016, la Coupe du monde 2018, l’Euro en 2021 et puis cette Coupe du monde-là, je pense qu’il y a des choses à copier. C’était très fluide autour des stades, il n’y a presque pas eu d’attente alors que c’était une finale de Coupe du monde.
Justement, parlez-nous des émotions que vous avez ressenties pendant cette finale qui était complètement folle ?
Jusqu’à la 75ème minute, avec la personne avec qui j’étais, on s’est regardés et on se disait "qu’est-ce qu’on fait là ?". Faire un aller-retour au Qatar pour voir ce début de match, ce 2-0 qui allait mal se terminer… Et après, on était complètement hagards. Le stade, qui faisait plein de bruits avec les Argentins, s’est tu. Il n’y avait plus un bruit. On entendait plus que les supporters français pendant 20 minutes.
À 2-2, il y a eu beaucoup d’émotion. On ne sait pas quoi penser, on se dit "ce n’est pas possible, même en jouant comme ça, il ne peut rien nous arriver". Et puis après, la séance de tirs aux buts... Un peu de déception mais on ne regrette rien. Avec ceux qui étaient là-bas, on s’est tous dit qu’on avait assisté à un match légendaire.