Crise agricole dans nos régions : une levée progressive des barrages

2 février 2024 à 8h05 par Joséphine Point avec AFP

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De nombreux barrages ont déjà été levés, d'autres le seront d'ici la fin de journée de ce vendredi 2 février.

Crédit : Alouette DR

Une décrue, mais pas encore la fin : des agriculteurs ont suivi le mot d'ordre de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, majoritaires, à lever les blocages après une série de concessions gouvernementales, mais certains veulent poursuivre le mouvement.


Ce jeudi 1er février après-midi, des signes de détente se sont multipliés avec notamment la fin du blocage du pont de Cheviré à Nantes ou encore le départ des agriculteurs des barrages qui coupaient l'A81 entre Le Mans et la Bretagne.


En soirée, les préfectures ont fait état de levées de barrages un peu partout dans le pays, ou à tout le moins d'allègements, même si des blocages ponctuels ont persisté, selon Matignon.


L'appel a également été entendu dans le Maine-et-Loire et autour du Mans où les autoroutes ont été dégagées. Si d'autres barrages sont pour l'heure maintenus en Bretagne, dans le Limousin ou encore sur l'A10 entre Saintes et Poitiers, les blocages devraient être levés dans la journée de ce vendredi 2 février.


 


Une mobilisation "historique"... qui pourrait revenir


"Ce fut une mobilisation historique, dure, forte... On s'est donné les moyens de retourner à la table des négociations. On se devait de faire cela pour l'avenir, pour nos jeunes", a estimé Laurent Saint-Affre, délégué de la FDSEA de l'Aveyron, prévenant toutefois que "le match n'est pas fini : il reste encore le point de tension, l'ombre au tableau, celle de Lactalis qui n'en fait qu'à sa tête sur le prix du lait. On pourrait donc ressortir les tracteurs dans quelques jours pour aller y faire un petit tour..."


"Pour nous, le mouvement a assez duré, les objectifs ont été atteints (...) tout le monde a connaissance des dossiers qu'on porte, a expliqué le secrétaire général de la Coordination rurale, Christian Convers. S'il y en a dans les départements qui veulent continuer, c'est leur affaire", a ajouté le responsable, estimant que vu les avancées obtenues, "quelques jours de mobilisation supplémentaires n'apporteront rien, si ce n'est de la gêne à la population."


De son côté, la Confédération paysanne a appelé à "poursuivre la mobilisation" car "la question fondamentale du revenu" n'est "toujours pas prise à bras-le-corps par le gouvernement" selon elle.