Débordements lors d'Angers-OM : jusqu'à un an de prison avec sursis requis contre cinq supporters

Publié : 31 mars 2022 à 8h48 par Arnaud Laurenti

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Des peines de deux mois et un an de prison avec sursis ont été requises, assorties d'interdictions de stade allant jusqu'à trois ans.

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Des peines allant de deux mois à un an de prison avec sursis, assorties d'interdictions de stade allant de un à trois ans, ont été requises mercredi à Angers contre cinq supporteurs du SCO mis en examen suite à des débordements lors du match contre Marseille le 22 septembre dernier.


Le tribunal correctionnel rendra le 8 juin sa décision concernant ces incidents qui n'avaient pas fait de blessé.


 


Provocations


Àgés de 22 à 35 ans, ces supporters avaient été mis en examen notamment pour pénétration non autorisée dans une compétition sportive avec l'intention de la troubler, une infraction spécifique du code des sports. Trois d'entre eux sont en outre mis en examen pour violences commises en réunion dans une enceinte sportive.


Les incidents étaient intervenus à l'issue de la rencontre (0-0), peu avant 23h00, alors que les joueurs avaient déjà regagné les vestiaires et que les tribunes commençaient à se vider.


Selon le récit fait à l'audience, confirmé par une vidéo, des pétards ont éclaté du côté des supporters marseillais qui, débordant les stadiers, sont entrés sur le terrain et se sont dirigés vers leurs homologues angevins.


"Clairement, les Marseillais voulaient venir à l'affrontement", a résumé la présidente du tribunal, Catherine Ménardais.


"Certes, il y a eu une attaque des Marseillais, et une riposte des Angevins", a commenté la procureure de la République, Marie Le Cornec. D'où la réaction des cinq prévenus, l'un évoquant "un cas de légitime défense", un autre expliquant avoir "voulu servir de cordon de sécurité (...) Je ne suis pas allé à l'affrontement mais il a fallu être un peu virulent pour les repousser".


"Les stadiers étaient débordés, il n'y avait pas de policiers, je n'ai pas vu d'autres solutions", expliquera un troisième, assurant avoir voulu "protéger" les supporteurs de son groupe, pour la plupart "des jeunes, des mineurs".


Quatre d'entre eux ont un emploi et le plus jeune est étudiant. Tous les cinq appartiennent à des groupes de supporters angevins et soutiennent le club depuis plusieurs années.


Une enquête est toujours en cours côté marseillais pour déterminer les supporters en cause.


Début octobre, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel avait sévi après ces incidents, Marseille écopant notamment d'un retrait d'un point avec sursis. Angers avait été sanctionné de deux matches à huis clos pour sa tribune Coubertin, dont un avec sursis, et d'une amende de 20 000 euros.


 


(avec AFP)