Émeutes : la facture pour les assureurs est beaucoup plus élevée que prévu

11 juillet 2023 à 7h59 par Joséphine Point

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La facture grimpe à 650 millions d'euros, soit plus du double de la première estimation.

À Nantes, un busway a été enflammé jeudi 29 juin.

Crédit : capture d'écran | Twitter | @aeronantes

Les dégradations liées aux violences urbaines qui ont suivi la mort du jeune Nahel, tué le 27 juin lors d'un contrôle routier, vont coûter 650 millions aux assureurs, estime leur fédération professionnelle. C'est plus du double des 280 millions d'euros anticipés.


90% de ce montant concerne les biens des professionnels et des collectivités, les 10% restants les dégâts subis par les particuliers, notamment les incendies de voitures. La fédération a enregistré 11 300 déclarations de sinistres liés aux violences urbaines de fin juin-début juillet.


"La nature des sinistres liés aux violences de ces derniers jours est très différente de ce que notre pays avait connu en 2005", indique Florance Lustman, présidente de France assureurs. À l'époque, les dégradations et incendies de véhicules avaient représenté plus de 80% des sinistres pour un coût total de 204 millions d'euros.


Reste à savoir si les assureurs réagiront de la même manière qu'en 2005. L'année suivante, un bras de fer les avaient opposés au gouvernement sur la question de savoir si la responsabilité de l'État était engagée dans les violences urbaines.


Pour l'heure, les assureurs ont déjà mis en place des mesures pour les victimes avec, notamment, la réduction des franchises pour les "petits commerçants indépendants les plus durement touchés" par les émeutes.