FC Nantes : le club mis en examen pour des transferts suspects de joueurs

25 novembre 2023 à 10h19 par Corentin Mathias

InfosLes infos

Le FC Nantes a été mis en examen dans le cadre d'une enquête ouverte sur des transferts suspects de joueurs, pour complicité d'un certain nombre d'irrégularités commises par des agents sportifs.

Stade de la Beaujoire

Crédit : Capture d'écran | YouTube | @FC Nantes

Le club de football a été mis en examen le 21 septembre dernier en tant que personne morale représentée par son président, Waldemar Kita.


Propriétaire du FC Nantes depuis 2007, Waldemar Kita avait été placé en garde à vue fin juin, ainsi que son fils Franck Kita, directeur général délégué du club, et deux autres personnes.


Le président du club était à l'époque ressorti sans poursuites mais son fils et les deux autres personnes avaient été mises en examen, notamment pour blanchiment, blanchiment aggravé, blanchiment de fraude fiscale et exercice de l'activité d'agent sportif sans licence valable.


Selon "Ouest-France", outre Franck Kita les deux personnes mises en examen sont Bakari Sanogo et Joaquim Batica, des agents de certains joueurs nantais.


Le FC Nantes a été à son tour mis en examen en septembre pour des faits compris entre janvier 2015 et juillet 2022.


Le club est ainsi soupçonné d'avoir "été complice du délit d'exercice de l'activité d'agent sportif sans licence valable, ses organes dirigeants donnant des instructions pour commettre l'infraction", notamment "en faisant établir de faux contrats de scouting et des mentions erronées sur des contrats de joueurs visant à rémunérer des prestations d'agents sportifs qu'ils savaient illégales", selon le procureur de la République de Rennes.


Il est aussi reproché au FC Nantes d'avoir participé à la dissimulation ou conversion du produit d'un crime ou délit, en l'occurrence "exercice illégal de l'activité d'agent sportif" en bande organisée.


 


Waldemar Kita conteste les faits reprochés


Le président du FC Nantes, a mis en avant une certaine "éthique" du "monde de la pharmacie" d'où il est issu.


"Il a ainsi recruté une juriste venant de la Ligue professionnelle de football devenue secrétaire générale. Il voulait qu'il y ait un encadrement et une discipline dans le cadre des contrats professionnels de joueurs", explique le procureur de la République de Rennes.


La Fédération française de Football s'est constituée partie civile dans ce dossier.


L'enquête a aussi révélé que "les dirigeants du FC Nantes auraient eu recours de façon récurrente, tout au moins depuis l'année 2015, à l'emploi d'agents sportifs non autorisés en établissant des contrats d'agents sportifs et des contrats de travail de joueurs sous le couvert de prête-noms".


Le parquet de Rennes rappelle que les peines encourues pour exercice illégal de l'activité d'agent sportif sont de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.


(Avec AFP)