FC Nantes : trois supporters condamnés pour des violences et des dégradations à la Beaujoire

Publié : 23 décembre 2021 à 16h41Alexandrine Douet

InfosLes infos

Des peines de trois et six mois de prison avec sursis ont été prononcées ce jeudi par le tribunal judiciaire de Nantes.

Les faits remontent au 30 mai dernier : le FC Nantes venait de valider son maintien.

Crédit : Alouette | Julien Robin

Le 30 mai 2021, alors que joueurs et salariés du FC Nantes célébraient leur maintien en Ligue 1, une cinquantaine de personnes cagoulées avaient fait irruption dans l'enceinte du stade avant de s'en prendre à un agent de sécurité et une serveuse, et de provoquer des dégâts matériels.


Interdiction de manifestations sportives pendant un an


Arrêtés un peu plus tard dans la soirée aux abords du stade, trois supporters ont comparu ce jeudi devant le tribunal de Nantes. Ils ont été condamnés à des peines de 3 et 6 mois d'emprisonnement avec sursis pour violences et dégradations. Deux d'entre eux devront aussi verser 900 euros de dommages et intérêts au FC Nantes.


Jonathan O., 30 ans, Julien R., 31 ans, et Miles R., 22 ans, ont par ailleurs écopé d'une interdiction d'un an d'assister à des manifestations sportives.


Des peines "démesurées", a regretté auprès de l'AFP l'avocat de Miles R., Me Aristote Toussaint, dont le client a été condamné à six mois de prison avec sursis pour dégradations et violences en réunion. Il envisage de faire appel.


Lors du procès, Jonathan O., fervent supporter du FC Nantes et engagé contre Waldemar Kita, propriétaire et président du club depuis 2007, avait expliqué avoir vécu comme un "acte de provocation" et un "manque de respect" le fait que des proches de la direction aient ce soir-là récupéré et ramené au stade le cercueil du "FC Kita".


Ce faux cercueil avait été solennellement mis en terre près du stade par un millier de supporters, une semaine avant les faits, en point d'orgue d'une saison de mobilisation contre la famille Kita.


Waldemar Kita fait l'objet d'une enquête judiciaire sur des soupçons de fraude fiscale.


Deux des trois prévenus étaient également poursuivis pour des violences à l'encontre d'un agent de sécurité de la Beaujoire et d'une serveuse travaillant au bar du stade ce soir-là.


Le tribunal les a condamnés à leur verser respectivement 1.000 et 800 euros de dommages et intérêts.


(Avec AFP)