Féminicide à Angers : 20 ans de réclusion criminelle pour l'accusé

Cette condamnation est assortie d'un suivi socio-judiciaire pendant huit ans.

Le 29 octobre 2020, l'accusé avait appelé la police en lui indiquant avoir tué sa compagne quelques heures plus tôt. Sur place, les secours avaient constaté le décès de la victime, 26 ans, étendue sur le lit conjugal, le corps caché sous une couette.

Depuis le début du procès jeudi, des témoins ont évoqué le "coup de foudre" entre les deux jeunes gens, puis une relation qui se délite à mesure que les années passent et rendue encore plus conflictuelle après la naissance de leur deuxième enfant et les confinements successifs liés à la crise sanitaire du Covid.

Tromperie et contrôle des faits-et-gestes

L'accusé, qui a dit reconnaître "l'intégralité des faits" dès l'ouverture des débats, a expliqué que sa compagne "était dans sa bulle, elle jouait aux jeux vidéos".

"C'était difficile d'assumer seul", a-t-il poursuivi, en reconnaissant avoir trompé la jeune femme par deux fois, pour la "faire réagir".

Les échanges de sa compagne avec un joueur en ligne l'avaient amené à la surveiller et à fouiller son téléphone.

Le jour des faits, elle lui avait annoncé vouloir partir. "Je me suis mis sur elle, à califourchon et je l'ai étranglée. Tout s'est mélangé, la fatigue, les sentiments, la colère", a avoué l'accusé, en larmes.

"Vous auriez pu encore la sauver mais vous ne l'avez pas fait, vous avez décidé qu'elle devait mourir", a plaidé l'un des deux avocats des parties civiles.

(Avec AFP)