Grève des médecins : les cabinets appelés à fermer ce vendredi 13 octobre

13 octobre 2023 à 10h19 par Marion Galard

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L’intersyndicale prévoit un "vendredi noir".

Les principaux syndicats de médecins ont lancé cet appel à la grève.

Crédit : Unsplash

Pour demander une revalorisation du tarif des consultations et protester contre une loi qui les exaspère, les médecins libéraux sont en grève ce vendredi 13 octobre. Dans certains départements, près d’un cabinet sur deux pourrait être fermés.


Les médecins libéraux veulent mettre une "pression maximum" sur l’exécutif. Tous les syndicats représentatifs de la profession appellent à une grève reconductible à partir d’aujourd’hui, le vendredi 13 octobre.


 "On va voir comment se passe la première journée. En tout cas, on est prêt à maintenir la pression, notamment concernant la reprise des négociations", a précisé Anthony Devoucoux au micro d’Alouette, médecin généraliste à Tours et secrétaire du syndicat MG France en Indre-et-Loire.


Les négociations qu’il évoque sont celles sur le tarif des consultations et sur la proposition de loi Valletoux. Cette dernière prévoit notamment de rétablir l’obligation de permanence des soins pour l'ensemble des soignants. Les médecins libéraux craignent de devoir effectuer des heures à l’hôpital public.


 


La consultation à 30 euros demandée


L'an dernier, une première tentative de négociation avait conduit à une revalorisation de 1,50 euro de la consultation de base (c’est-à-dire 26,50 euros pour le généraliste), mesure qui entrera en vigueur le 1er novembre. Un échec pour beaucoup de syndicats : la dernière revalorisation datait de 2017.


Le syndicat MG France réclame en tout cas une augmentation à "30 euros la consultation de base", selon Anthony Devoucoux. L’objectif est de "compenser l’inflation pour éviter de limiter les prises en charge et de faire des économies sur le secrétariat médical, du matériel, etc." a-t-il ajouté.


En ce "vendredi noir", généralistes et spécialistes libéraux sont appelés à fermer les cabinets, annuler les consultations et déprogrammer toutes les opérations prévues, hors urgences vitales. "Aucune manifestation physique n’est prévue à Tours" cependant, a rappelé Anthony Devoucoux, qui estime que l’appel à la grève sera très suivi dans la métropole tourangelle.