Il s’est fait licencier car il n’était pas assez "fun" pour l’entreprise
24 novembre 2022 à 17h19 par Maëva Bossard
En 2015, il avait saisi le conseil des prud’hommes pour licenciement abusif.
Crédit : Illustration Envato D. R.
Un ancien associé d’un cabinet de conseils à Paris avait été licencié pour insuffisance professionnelle. L’entreprise lui reprochait de ne pas participer aux séminaires et aux pots qu’elle organisait.
Après avoir passé quatre ans chez Cubik Partners, un cabinet de conseils basé à Paris, c’est en 2015 que ce salarié s’est fait licencier. Dans la lettre de licenciement qu’il a reçue, l’entreprise précise que son renvoi est dû à une insuffisance professionnelle.
Mais le salarié, devenu directeur de cette même entreprise en 2014, comprend ce qu’on lui reproche réellement : selon lui, ses associés n’approuvent pas sa décision de ne pas adhérer à la "culture "fun et "pro"" du cabinet, comme l’indique La Nouvelle République.
De son côté, le salarié évoque les séminaires et pots de fin de semaine organisés par l’entreprise. Il parle "d’alcoolisation excessive", de "grandes quantités d’alcool", de "brimades, de promiscuité et d’incitation aux excès et aux dérapages". Il mentionne également de "pratiques humiliantes et intrusives dans la vie privée", de "simulacres d’actes sexuels", ou encore de "sobriquets pour désigner des personnes".
Des pratiques sur lesquelles il a exprimé son désaccord et son désir de ne pas y participer.
C’est alors qu’il a saisi la justice pour licenciement abusif. L’affaire, d’abord prise en charge par le conseil des prud’hommes, finit par être envoyée en pourvoi. Le 9 novembre dernier, la Cour de cassation a rendu son jugement : selon elle, le motif de licenciement est illicite. Le cabinet devra reverser 3 000 € à son ancien salarié.
Celui-ci demande plus de 460 000 € pour les dommages et intérêts qui restent à définir.