Importante manifestation à Disneyland Paris, plus d'un millier de salariés en grève
Publié : 30 mai 2023 à 16h07 par Alexis Baudin
Depuis près de trois semaines, des salariés du parc d'attractions Disneyland Paris multiplient les mouvements de grève, et demandent notamment une revalorisation de salaire.
Crédit : Capture d'écran Twitter | @DLPReport
C'est la troisième journée de manifestation organisée par les salariés de Disneyland Paris, après le 10 mai et le 23 mai dernier. Ce mardi 30 mai, plusieurs centaines de salariés se sont de nouveau réunis pour demander une revalorisation salariale pour lutter contre l'inflation.
Le 10 mai ils étaient à peine 200, la semaine dernière plus de 500 salariés à faire grève. Venant de différents métiers du parc tels que l'hôtellerie, la maintenance ou la sécurité, les grévistes demandent 200 euros d'augmentation par mois, le paiement double du dimanche travaillé, une revalorisation des indemnités kilométriques, le choix des horaires au volontariat mais aussi l'amélioration des conditions de travail. Disneyland Paris compte 17.000 salariés.
"Malgré les mesures salariales appliquées par l'entreprise dès janvier 2022 (+3% d'augmentation générale) et en janvier 2023 (+5,5% pour les salariés non cadres et entre 1 et 3% pour les cadres selon leur éligibilité aux bonus), nous observons un écrasement des salaires dû à la réévaluation des minimas suite à l'augmentation du SMIC", relate la CFDT.
"C’est historique un tel mouvement à Disneyland Paris !"
Ce mardi 30 mai, les manifestations ont été reconduites depuis 9h ce matin. Selon les syndicats, plus de 1000 manifestants sont venus une nouvelle fois faire entendre leurs revendications auprès de la direction de Disneyland Paris. Le mouvement est soutenu aujourd'hui par l'UNSA, la CGT SIT77 et le SNS.
"C’est historique un tel mouvement à Disneyland Paris ! L’initiative est partie de salariés qui ont fondé le collectif baptisé Mouvement anti-inflation. Les syndicats Unsa et CGT les ont rejoints pour les soutenir. Il y a tous les corps de métiers représentés. Hôtellerie, restauration, sécurité… Et pas uniquement les petites mains, il y a aussi des managers" indique Ahmed, un représentant de l'UNSA.
Selon Fabien, un membre du "Mouvement anti-inflation" créé par les salariés eux-mêmes, "la direction ne nous propose que des mesurettes depuis le début de notre mouvement, comme une revalorisation de 125 euros".
"Avant on travaillait sept heures par jour. C’était régulier. Maintenant parfois on peut faire dix heures certains jours et d’autres seulement quatre heures. Cela impacte nos vies de famille" souligne un autre salarié, rapporte Le Parisien.