Indre-et-Loire : forte demande chez les garagistes pour passer au superéthanol

Avec un prix en dessous d’un euro le litre, le superéthanol (E85) fait de l’œil à de nombreux automobilistes qui s’arrachent les cheveux face à la montée des prix de l’essence. Depuis 3 semaines, la demande pour installer un boîtier E85 s’est emballée en Indre-et-Loire.

Un changement de profil des clients

Dans les garages, le téléphone n’arrête pas de sonner. « Quotidiennement, nous recevons quatre à cinq appels pour installer un boîtier qui permet de convertir les voitures essence en bioéthanol. Avant je n’en avais que deux par mois » nous expliquent des garagistes de Chinon et de Loches. Le prix, au moins 700 euros pour l’installation ne freine pas les automobilistes prêts à réduire leurs dépenses en carburant.

Le prix du plein presque divisé par deux

« Quand il y a une solution qui permet de passer de 80 à 40 euros le plein, ça rentre forcément en ligne de compte » analyse Jérôme Bagues, responsable commercial de la concession Ford à Chinon. Lui aussi constate une augmentation des rendez-vous pour installer un boîtier, mais aussi un intérêt croissant pour les véhicules neufs. « Nous en vendons depuis 10 ans, mais depuis quelques jours l’intérêt pour les voitures roulant au superéthanol s’est renforcé, c’est indéniable ».

Une demande multipliée par 10

Chez Norauto, à Chambray-lès-Tours, Oswald Marcos, le directeur, a vu les demandes se multiplier par 10 et il constate un changement dans le profil des conducteurs : « Avant, nous n’avions que des gros rouleurs, des personnes qui prennent leur voiture pour aller travailler par exemple. Aujourd’hui nous voyons des véhicules qui roulent peu, arriver dans nos garages ». Reste le problème pour s’approvisionner. Le site gouvernemental, prix-carburant.gouv.fr indique que 24 stations-service d’Indre-et-Loire distribuent du E85 et près d’un tiers d’entre elles se situent dans la métropole de Tours.

Quelques précautions à prendre

Face à ce qui semble une bonne affaire, il faut vérifier quelques détails. D’abord, il faut s'assurer que le garage installe des boîtiers homologués. Il faut aussi respecter certaines conditions. Le véhicule à convertir doit rouler à l’essence et il ne doit pas dépasser pas un certain nombre de kilomètres (60 000 à 200 000 cela dépend des enseignes). La voiture en question doit avoir une puissance fiscale inférieure ou égale à 14 chevaux. Une fois, le véhicule convertit, il faut bien modifier sa carte grise auprès des services de l'État en envoyant des documents qui sont fournis après l’installation chez le garagiste. Une fois la nouvelle carte grise éditée, il faut la transmettre sans délai à l’assurance.