Justice : un homme comparaît à Brest après une fausse alerte à la bombe sur le Tour de France

12 septembre 2023 à 10h48 par Marie Piriou

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Un homme de 48 ans doit être jugé ce mardi 12 septembre devant le tribunal correctionnel de Brest après avoir menacé de faire exploser une bombe sur une étape du Tour de France le 12 juillet dernier.

Il menaçait de faire exploser une bombe lors du Tour de France.

Crédit : Pixabay

Le 12 juillet dernier, un homme se revendiquant d’un groupe dénommé "Cassandre" avait appelé la police pour annoncer qu’il allait déposer et faire exploser une bombe sur le parcours du Tour de France.


Il s’agissait apparemment d’un engin à base de lames de rasoir, produit chimique, clous. Son objectif : que le Président de la République ne s’affiche pas à la tribune présidentielle lors du défilé du 14 juillet.


 


L’appel provenait de Brest


Une enquête de flagrance était ouverte pour menace d’attentat. Les investigations techniques menées avaient permis de localiser l’origine de l’appel dans la ville de Brest. L’auteur de l’appel avait ainsi pu être identifié et interpellé. Il s’agit d’un homme âgé de 48 ans sans antécédents judiciaires. 


Au cours de sa garde à vue, le quadragénaire tenait un discours cohérent et paraissait instruit selon le procureur de la République de Brest. Il serait arrivé à Brest quelques semaines auparavant. Il indiquait avoir réalisé des missions humanitaires à travers le monde dans des zones de guerre (Sierra-Léone, Somalie…). Il reconnaissait être à l’origine de l’appel téléphonique. Il invoquait un motif politique pour expliquer son acte. Il précisait que le combat politique auquel il participait jusque-là en collant des affiches s’est avéré inefficace. Il fallait donc, selon lui, changer de méthode.


 


Plusieurs séjours en hôpital psychiatrique


Il précisait ne pas en vouloir au Président Macron, mais à sa "représentation". S’agissant du groupe Cassandre, il précisait en être le seul membre. Il expliquait être adepte de la non-violence et que Gandhi est son modèle pour avoir "mis à genoux l’Angleterre par son activisme pacifique".


Au final, il affirmait n’avoir jamais possédé un quelconque engin explosif. Son but était de perturber le peloton du Tour de France pour lancer un communiqué de presse à l’AFP, dont il n’avait pas encore défini la teneur. Il apparaissait qu’il avait déjà fait des séjours en hôpital psychiatrique et bénéficierait du statut de travailleur handicapé.


À l’issue de sa garde à vue, il avait été déféré devant le parquet. Une expertise psychiatrique avait été ordonnée. Son procès est prévu ce mardi devant le tribunal correctionnel de Brest. Il encourt deux ans d’emprisonnement outre 30 000 euros d’amende.