L'armée russe affirme avoir tué cinq "saboteurs" venus d'Ukraine
Publié : 21 février 2022 à 14h24 par Arnaud Laurenti
Les échanges de tirs à la frontière se multiplient.
Crédit : Pixabay
L'armée russe a affirmé lundi avoir tué cinq "saboteurs" venus d'Ukraine en territoire russe et que deux véhicules militaires ukrainiens avaient également franchi la frontière, ont rapporté les agences russes.
"Lors de combats, cinq personnes appartenant à un groupe de saboteurs et de renseignement ayant violé la frontière de la Russie ont été éliminées", a indiqué l'armée, assurant que l'incident a eu lieu dans la région de Rostov (environ 1 000 km au sud de Moscou) à 06h00 du matin (04h00 heure française), près de la localité de Mitiakinskaïa.
"Deux véhicules de combat de l'infanterie des forces armées ukrainiennes sont entrés (en Russie) depuis le territoire de l'Ukraine pour évacuer le groupe de saboteurs vers le territoire ukrainien via la frontière", selon la même source.
L'armée précise qu'aucun militaire ou garde-frontière russe n'a été blessé.
Un bâtiment détruit
Dans la matinée, la Russie avait déjà affirmé qu'un tir d'artillerie ukrainien avait détruit un petit bâtiment appartenant aux gardes-frontières dans la région de Rostov, ce que l'Ukraine a démenti.
Les Occidentaux comme les Ukrainiens craignent depuis des semaines qu'un incident, réel ou mis en scène, ne soit utilisé par la Russie pour permettre la création d'un prétexte en vue d'une offensive russe contre l'Ukraine.
Les combats entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses soutenus par Moscou redoublent d'intensité depuis trois jours dans l'est de l'Ukraine, région frontalière de la Russie.
Cette dernière est accusée d'avoir massé 150.000 militaires aux frontières en vue d'une potentielle invasion de son voisin.
Suite à la dégradation de la situation en Ukraine, Air France a annulé ses deux vols Paris-Kiev et Kiev-Paris prévus mardi.
Alors que la France avait annoncé dans la nuit de dimanche à lundi l'imminence d'une rencontre entre Vladimir Poutine et Joe Biden visant à désamorcer la crise, le Kremlin a jugé lundi "prématurée" la tenue d'un tel sommet.
(avec AFP)