Le jour du dépassement de la Terre recule… un tournant pour l’humanité ?

26 juillet 2023 à 15h57 par Oscar Lebreton

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Le jour du dépassement arrive à grands pas sur notre calendrier.

Crédit : Envato - DR

Cette année, le 2 août 2023 marque le jour du dépassement. Une date à partir de laquelle l’humanité a consommé théoriquement l’intégralité des ressources que notre planète peut générer en une année.


Depuis une cinquantaine d'années, ce jour symbolique arrive de plus en plus tôt. Le 29 décembre en 1970, le 4 novembre en 1980, le 11 octobre en 1990, le 23 septembre en 2000, le 7 août en 2010 et le 28 juillet en 2022.


Pourtant, le 2 août 2023 fait preuve d’exception ou plutôt d’une fausse bonne nouvelle. En charge de son calcul depuis 2003, l’ONG Global Footprint Network explique ce recul de cinq jours par l’intégration de nouvelles données plus précises. Entre vagues de chaleur à répétition, inondations et montées des eaux, l’humanité est encore loin d’atteindre le 31 décembre. A compter duquel elle ne vivra plus à crédit.


 


"55% de la biocapacité de la planète utilisée" pour nos besoins alimentaires


A l’exception de ce recul, l’avancée du jour de dépassement tire ses racines des activités humaines. Avec en première ligne de mire "un système agricole et alimentaire non soutenable", lui-même à l’origine d’importantes émissions de gaz à effet de serre. C’est ce que dénonce l’ONG WWF qui précise que "55% de la biocapacité de la planète est aujourd’hui utilisée pour nourrir l’humanité".


 


Un objectif difficile, mais possible


A noter que l’objectif des Nations Unies est de réduire les émissions mondiales de 43% d’ici à 2030 par rapport à celles de 2010. Pour y parvenir, "il faudrait gagner au moins 19 jours par an sur les sept prochaines années" précise Jean-Louis Bergey, expert national de l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) dans un communiqué. Autrement dit, un recul de 133 jours.


De façon plus concrète, l’ensemble de l’humanité doit prendre conscience du danger qui menace son avenir et celles des futures générations. Par de simples gestes du quotidien, chaque citoyen peut limiter son empreinte carbone. Faire des économies d’énergie, réduire le gaspillage alimentaire, donner une seconde vie aux objets…


A ce jour, l’ONG Global Footprint Network estime qu’il faudrait 1,75 Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale de façon durable.