Les intempéries depuis fin mai vont coûter plusieurs centaines de millions d'euros, selon les assureurs
Publié : 9 juin 2022 à 9h44 par Arnaud Laurenti
Les dégâts liés aux intempéries du week-end de la Pentecôte pourrait coûter entre 650 et 850 millions d'euros.
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Les intempéries qui ont frappé notamment l'ouest de la France entre les 20 et 23 mai vont coûter 323 millions d'euros, estime mercredi France Assureurs, quand celles du week-end de la Pentecôte devraient coûter au moins le double, d'après l'assureur Covéa.
L'estimation dévoilée par la fédération professionnelle des assureurs reflète 93 000 sinistres, mais ne comprend pas les dégâts occasionnés par une seconde vague d'événements orageux qui ont traversé la France entre le 3 et le 5 juin, pendant le week-end de la Pentecôte.
Ce dernier épisode pourrait de son côté coûter environ 650 à 850 millions d'euros, explique à l'AFP l'assureur mutualiste français Covéa (MAAF, MMA, GMF), qui table sur 240 000 sinistres.
Des chiffres qui valent "pour l'ensemble du marché IARD (Incendie, Accidents et Risques Divers) hexagonal, tous assureurs confondus", précise la société.
Ce phénomène météorologique inhabituel a fait "15 blessés dont deux graves et une personne décédée à Rouen", selon le bilan dressé dimanche matin devant la presse par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le département de l'Indre particulièrement touché
La fédération des assureurs se garde en revanche pour l'instant de toute estimation, jugeant qu'il était encore "trop tôt pour estimer le nombre et le coût des sinistres entre le 3 et le 5 juin".
Les assureurs "sont pleinement mobilisés aux côtés de leurs assurés pour accélérer les procédures d'indemnisation et répondre le plus rapidement possible à leurs besoins", précise-t-elle par ailleurs dans son communiqué.
France Assureurs nourrit cependant de détails les intempéries du mois de mai : les deux principaux postes de coût étant les dommages automobiles, pour 131 millions d'euros, ainsi que causés aux habitations, pour 127 millions.
Environ 340 habitations de l'Indre avaient par exemple été endommagées dans la nuit du 22 au 23 mai par de violents orages accompagnés de pluies de grêlons qui ont aussi brisé des vitres de voitures, selon la préfecture.
Un total de 350 pompiers avaient été mobilisés dans le département pour quelque 500 interventions et 1 500 appels de détresse, selon le conseil départemental.
(avec AFP)