Les marques qui pratiquent la "shrinkflation" bientôt affichées dans les supermarchés

Publié : 19 avril 2024 à 9h10 par Joséphine Point avec AFP

InfosLes infos

La "shrinkflation", de l'anglais "shrink" (rétrécir), consiste, pour les fabricants, à réduire les quantités des produits vendus, mais en ne diminuant pas les prix.

Crédit : illustration Envato - DR

Le gouvernement va obliger les supermarchés à apposer une affichette alertant les consommateurs d'une réduction des quantités d'un produit à prix inchangés, a promis la ministre déléguée au commerce Olivia Grégoire, interrogée par le quotidien régional Ouest-France.


"À partir du 1er juillet, quand des produits (alimentaires ou non) seront 'shrinkflatés'", autrement dit verront leur quantité diminuer mais pas leurs prix, "il y aura une affichette dans le rayon durant deux mois", a indiqué Olivia Grégoire. Sur cette affichette, "sera écrit : 'pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilo, gramme ou litre a augmenté de X % ou X EUR'" a-t-elle expliqué.


Le distributeur Carrefour avait, par exemple, réduit drastiquement les quantités de ses légumes "premiers prix" pour rester sous les 1 euro, rappelait en décembre le média 60 millions de consommateurs, évoquant le passage de trois à deux salades ou la réduction d'un tiers du filet de pommes de terre.


L'arrêté, signé le 16 avril, est actuellement sur la table du Premier ministre et devrait être publié au Journal officiel "dans les jours qui viennent", a assuré la ministre.


 


Une "perte de temps" pour les équipes en magasin ?


"Si un décret sort, nous le respecterons et l'appliquerons mais nous le regrettons", avait indiqué en janvier le patron du 4e distributeur français, Système U, Dominique Schelcher. "C'est l'industriel qui sait que son emballage a baissé, que la recette a été remise en cause", a-t-il dit, craignant "une perte de temps" pour les équipes en magasin.


Mme Grégoire a par ailleurs indiqué souhaité que cette obligation incombe, à l'avenir, aux industriels plutôt qu'au distributeur, et ce, au niveau européen, à l'occasion d'une "révision des règles de l'information du consommateur sur les denrées alimentaires en Europe en 2025".