Les représentants des 50 sites les plus polluants réunis aujourd’hui à l’Élysée

8 novembre 2022 à 9h19 par Joséphine Point

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Parmi eux, les cimenteries Calcia à Villiers-en-Bouin en Indre-et-Loire, à Airvault dans les Deux-Sèvres et Bussac-Forêt en Charente-Maritime. Il sera question de leur décarbonation.

Crédit : illustration Pixabay

Au lendemain de son discours à la COP27, le Chef de l’État reçoit cet après-midi à l’Élysée les dirigeants des 50 sites industriels français les plus pollants pour examiner les moyens de continuer à produire en France sans réchauffer la planète.


Ce sont des sites sidérurgiques de Dunkerque, des cimenteries telles que Calcia à Villiers-en-Bouin, à Airvault et Bussac-Forêt, des usines chimiques du Grand Est, de l'étang de Berre et de Normandie, des verreries ou des sites de production de sucre dans le Nord de la France.


Leur point commun est d'émettre des quantités considérables de CO2 dans l'atmosphère, soit parce qu'ils brûlent du gaz pour chauffer leurs installations, soit parce qu'ils extraient certains éléments chimiques (l'hydrogène par exemple) du méthane et rejettent le CO2.


L’objectif : diminuer les émissions sans baisser la production


En France, l'industrie (hors transports et hors production d'énergie) représente "à peu près 20 % de nos émissions de gaz à effet de serre", indique-t-on à l'Élysée. À eux seuls, les 50 sites représentent la moitié des émissions de l'industrie, soit 10 % des émissions totales du pays.


"Le but c'est de baisser les émissions sans baisser la production", précise-t-on au palais présidentiel. Ce qui signifie dans nombre de cas : changer de source d'énergie en abandonnant les énergies fossiles pour se tourner vers l'électricité non-émettrice de CO2, soit verte, soit nucléaire, soit encore de l'hydrogène décarboné produit à partir d'électricité elle-même décarbonée. Et dans d'autres cas, de capturer et séquestrer le CO2 émis ou de le réutiliser dans le processus industriel.


(avec AFP)