Loire-Atlantique : elle persuade sa fille qu'elle est atteinte d'une leucémie et lance un appel aux dons

13 octobre 2023 à 8h49 par Joséphine Point

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La fillette de 6 ans était persuadée qu'elle allait bientôt mourir.

Crédit : illustration Envato - DR

Ce mercredi 11 octobre, une mère de famille, habitant le vignoble nantais, a été condamnée à 10 mois de prison avec sursis pour des violences psychologiques envers sa fille, en lien avec une escroquerie. Les faits sont révélés par nos confrères de Ouest-France et du Parisien.


Entre octobre 2020 et juin 2021, cette auxiliaire de vie de 29 ans a fait croire que sa fille de 6 ans souffrait d’une leucémie, à tel point qu’elle a coupé les cheveux et couvert avec un tissu la tête de l’enfant. La fillette, persuadée qu'elle allait bientôt mourir, ne trouve plus le sommeil, a des maux de tête et des difficultés pour suivre à l'école.


 


Un appel aux dons


La mère va même plus loin en ouvrant une cagnotte en ligne pour aider à financer les soins de sa fille. Les proches de la famille et des inconnus sont touchés par la démarche, 92 au total acceptent de faire un don. La mère de famille réussit ainsi à récolter 2 800 euros.


Le médecin traitant de la famille, qui a de plus en plus de doutes quant à la malade de la fillette, décide de dénoncer la supercherie.


 


La mère de l'enfant a-t-elle agi en pleine conscience ?


Simuler des troubles ou des maladies à une personne, voire même administrer des substances pour créer de véritables symptômes, n'est malheureusement pas un fait nouveau. Nommé "syndrome de Münchhausen par procuration", il fait l'objet depuis plusieurs années de films et séries pour éveiller les consciences, à l'instar de "The Politician" et de "The Act". Dans le cas de la mère de famille à Nantes, les médecins ont exclu l'existence de ce trouble psychologique et ont considéré que la femme de 29 ans a agi en étant pleinement consciente de ses actes.


Reconnue coupable, la mise en cause a été condamnée à 10 mois de prison avec sursis. Elle a en outre l'obligation de se soigner et d'indemniser les parties civiles. En parallèle, une expertise psychiatrique a été ordonnée pour la fillette de 6 ans, qui a cru pendant 9 mois qu'elle était gravement malade.