Neuf parents sur dix demandent à connaître le sexe de leur bébé avant la naissance

20 décembre 2023 à 10h56 par Marie Piriou

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Neuf parents sur dix connaissent le sexe de leur enfant avant la naissance, déclarant vouloir préparer son arrivée et "construire le lien" avec lui, selon une étude de l'Ined publiée ce mercredi 20 décembre, qui s'appuie sur l'exploitation de données de 2011.

Les parents veulent préparer l'arrivée de l'enfant notamment par l'achat de vêtements.

Crédit : Envato

"Demander à connaître le sexe de l'enfant à naître est devenu une norme", avec les échographie foetales qui ont commencé dans les années 70 et se sont généralisées, relèvent les chercheurs de l'Institut national d'études démographiques.


Ce sont 91% des couples qui ont demandé à connaître le sexe de l'enfant avant la naissance, selon cette étude réalisée sur un échantillon représentatif de naissances de l'année 2011 issu de l'enquête Elfe (Etude longitudinale française depuis l'enfance).


Les parents le justifient par "la nécessité de préparer l'arrivée de l'enfant" en choisissant son prénom, l'achat de vêtements, l'aménagement de la chambre, la préparation des frères et soeurs à l'arrivée du bébé, indiquent les chercheurs.


Les pères et mères disent aussi vouloir "construire le lien" avec l'enfant en "humanisant le foetus", selon les chercheurs qui estiment que cette étape "inscrit l'enfant à naître dans un système de valeurs genrées".


 


Les parents diplômés ont moins de préférence


Si un couple sur dix ne le demande pas, ils sont trois fois plus nombreux dans les milieux fortement diplômés (15%) que dans les milieux faiblement diplômés (5%). Les milieux diplômés ont en effet moins de préférence à l'égard d'un sexe, selon cette étude publiée dans la revue Population et Sociétés.


De façon globale, un peu moins de la moitié des mères (45%) et des pères (41%) ont une préférence et ils veulent davantage connaître le sexe à l'avance.


Les parents les plus jeunes (moins de 30 ans) et ceux qui sont parents pour la première fois ont demandé plus que les autres à être informés du sexe de leur foetus.


Et les parents de deux enfants qui n'ont eu que des garçons ou que des filles, demandent davantage le sexe que lorsqu'ils ont déjà une descendance mixte.


 


Connaître le sexe pour anticiper une déception


"Le désir d'avoir au moins une fille et un garçon" est "couramment observé dans les pays européens" et "connaître le sexe par anticipation leur donnerait du temps pour s'adapter à une possible déception momentanée vis-à-vis du sexe annoncé", expliquent les chercheurs.


"Les études existantes sur le sujet concernent principalement les pays asiatiques", comme l'Inde et la Chine. Dans certains pays, la détermination du sexe conduit à des avortements de foetus féminins, un phénomène qui "n'a pas été observé dans le contexte français", relève l'Ined.


 


(avec AFP)