The Voice : Paul'O et la Bretagne, une histoire d'amour !
21 février 2021 à 12h00 par Julia Maz-Loumides
Breton d’adoption, Paul’O est venu se confronter au jury de "The Voice" ce samedi 20 février. Sa reprise de "Des armes" de Léo Ferré a particulièrement impressionné les coachs. Entretien.
La côte, la mer, et les bretons, voila les inspirations de Paul'O !
Crédit : TF1 | ITV | Bureau 233
Désormais membre de l’équipe de Vianney, Paul’O compte bien défendre la chanson française et sa région d’adoption, le Finistère, le plus loin possible dans l'émission. Son audition à l’aveugle a déjà fait forte impression ce samedi soir !
Qu’est-ce qui t’a poussé à participer à The Voice ?
Pendant le confinement, on a reçu un message sur la boîte mail du groupe dans lequel je chante, nous disant qu’ils avaient écouté ce que nous faisions et qu’ils étaient intéressés par la voix du chanteur. On s’est donc concerté entre nous et on s’est dit pourquoi pas, n’ayant plus de dates pour jouer notre musique, ça nous donnera de la visibilité.
Comment est née ta passion pour la musique ?
J’ai tout d’abord appris le piano quand j’étais petit, je n’étais d’ailleurs pas un très bon élève (rires). J’ai aussi fait de la guitare au lycée, forcément. Ensuite, je suis parti dans le milieu agricole car je ne savais pas trop quoi faire et parce que la fac ne m’intéressait pas, j’ai fait ça pendant près de 8 ans. Et puis après, je suis arrivé en Bretagne, je suis tombé amoureux de la région, des gens, de toute la culture et de toute la vie culturelle bretonne. J’étais en collocation et mes copains insistaient toujours pour que je sorte mon accordéon en soirée, ces mêmes copains me disaient que je devrais faire les marchés et c’est ainsi que j’ai repris des chants de marins sur les marchés. J’ai ensuite intégré une fanfare dans laquelle j’ai tissé des liens et on a donc monté le groupe dans lequel je joue aujourd’hui, groupe qui marchait très bien juste avant la Covid-19 et le confinement.
Comment se sont passés tes premiers pas dans l’émission ?
Je n’ai pas la télé depuis au moins 10 ans, je suis donc arrivé là-bas un peu sur la défensive, je ne savais pas trop où je mettais les pieds, même si j’avais regardé quelques auditions à l’aveugle sur internet. Je me méfiais beaucoup de ce côté télé parce que je ne viens pas du tout de ce milieu-là et ce n’est pas mon univers, je n’étais pas trop à l’aise avec ça au début. Les équipes m’ont réservé un très bon accueil et tout s’est très bien passé finalement. J’étais quand même très tendu juste avant de monter sur scène (rires).
Peux-tu nous parler de ton choix de chanson ?
J’ai choisi d’interpréter "Des armes" de Léo Ferré, qui est un poème mis en musique par Noir Désir, car c’est une superbe chanson française qui parle de la puissance des mots et parce que je voulais rendre hommage à un grand auteur.
Quelle a été ta réaction quand les quatre coachs se sont retournés ?
J’ai vu qu’ils s’étaient retournés mais j’étais tellement concentré que je n’ai pas tout de suite réalisé. À la fin de la chanson, j’étais encore tremblant mais content et surpris de les voir tous les quatre retournés. C’est bien d’être reconnu par des gens qui ont une belle carrière et autant de talent.
Pourquoi avoir choisi Vianney comme coach ?
Au départ, je pensais choisir Florent Pagny ou Marc Lavoine. Quand Vianney a pris la parole, il a évoqué Les Têtes Raides, le circuit indépendant, et ça m’a convaincu. Il m’a cerné et je me suis dit pourquoi pas.
Quelles sont les influences du Finistère dans ta musique ?
Plus ça va et plus je me rends compte que le Finistère a beaucoup d’importance au niveau de ma musique et de mes textes. La mer est prédominante dedans, il y a une force, il y a une puissance, une puissance humaine aussi, les gens dans le Finistère sont vraiment exceptionnels, ils sont adorables, ce sont des bourrus mais ce sont des cœurs purs. Comme dirait le département : "Tout commence en Finistère". Pour moi, le Finistère a été un véritable nouveau départ et je ne suis pas prêt de le quitter, au contraire, j’ai encore envie de lui apporter plein de choses.
(Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac)