Plus de la moitié des médecins hospitaliers sont en grève

Plus de 50 % des médecins hospitaliers se sont déclarés en grève lundi 3 juillet, selon les chiffres des syndicats. Ces derniers demandent à être reçus par le président de la République, Emmanuel Macron, pour obtenir des hausses de salaires. Le mouvement social se poursuit ce mardi 4 juillet.

"De mémoire de syndicaliste, on n'a jamais vu autant de gens qui se mobilisent", a déclaré Anne Wernet, médecin anesthésiste et présidente du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateur élargi (SNPHAR-E).

Les revendications se concentrent en particulier sur les gardes de nuit, revalorisées de 50 % en juillet 2022 par le ministre de la Santé François Braun. Une somme pas assez importante selon les grévistes qui souhaitent que les gardes soient payées "500 à 600 €", contre 400 € actuellement pour 12h de service. Les médecins hospitaliers demandent également à ce que les gardes de nuit soient prises en compte pour la retraite.

Dans la plupart des cas, la grève n'a toutefois pas interrompu l'activité des hôpitaux, les médecins étant assignés pour assurer la continuité des soins. En revanche, des perturbations ont eu lieu dans certaines villes, comme à La Rochelle, où les médecins ont filtré les entrées aux urgences pour prendre autant de malades que de brancards disponibles. À Saint-Nazaire, cinq ambulances ont dû patienter en même temps devant les urgences. D’après le quotidien régional Ouest-France, certains patients ont attendu pendant plusieurs heures.