POLT : "Le train c’est la vie"

Il y a 1 an, Benoit Coquart, le directeur général de Legrand, tapait du poing sur la table et demandait à la SNCF d’assurer un service ferroviaire de qualité entre Limoges et Paris. Le patron de l’entreprise du CAC 40 menaçait de déplacer le siège social limougeaud de Legrand si rien n’était fait.

Une semaine plus tard, une grande manifestation avait rassemblé plusieurs centaines de personnes pour demander à la SNCF et au gouvernement de mettre les moyens sur la ligne POLT.

Au printemps, le ministre des Transports et le président de la SNCF avaient fait le déplacement à Limoges pour lancer un comité de suivi des travaux sur la ligne mais depuis la situation ne fait qu’empirer.

Ce lundi 18 décembre matin, une nouvelle mobilisation a eu lieu en gare des Bénédictins à l’initiative du comité de vigilance pour la défense de l’étoile ferroviaire de Limoges, pour défendre la ligne de train POLT ainsi que les lignes TER de Nouvelle-Aquitaine.

Usagers, chefs d’entreprises, syndicats de cheminots et élus et tous bords se sont retrouvés sous la coupole de la "plus belle gare de France" pour dénoncer une situation qui ne fait que se détériorer malgré les travaux de modernisation des voies et les investissements annoncés sur le matériel roulants.

Les retards, annulations, les pannes s’enchainent et la SNCF multiplie les excuses qui ne tiennent plus pour le président du Département de la Corrèze, Pascal Coste qui avait fait le déplacement et qui "condamne la SNCF et le gouvernement pour le laisser-faire et les faux arguments qu’ils déploient".

De son côté, Jean-Claude Leblois, le président du Département de la Haute-Vienne revendique "le droit à voyager dans des conditions digne".

Et les galères ne sont pas terminées… Les travaux de modernisation vont entrainer la suppression de 2 trains le matin et deux le soir (soit 4 trains de moins) sur la ligne POLT à partir du 29 janvier 2024 et durant deux mois.