Rugby : 6 questions à Olivier Cloarec, le président du RC Vannes, leader de Pro D2

30 novembre 2023 à 10h52 par Marie Piriou

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En rugby, la 12e journée de Pro D2 débute ce jeudi soir avec le déplacement de Vannes à Grenoble. Les rugbymen vannetais réalisent un excellent début de saison.

Olivier Cloarec, le président du RC Vannes.

Crédit : Capture écran Youtube | Rugby Club Vannes

En rugby, le RC Vannes, leader de Pro D2 avec déjà 9 victoires au compteur en 11 rencontres, va jouer à Grenoble ce jeudi soir à l’occasion de la 12e journée. Les Vannetais seront privés de certains joueurs, blessés. Mais cela ne va pas entacher leur motivation et ce début de saison historique. Entretien avec le président du RC Vannes, Olivier Cloarec.


 


Comment expliquez-vous ce début de saison historique ?


On a plusieurs choses qui peuvent expliquer ce début de saison plutôt bien réussi. D’abord une confiance qu’on a renouvelée envers Jean-Noël Spitzer, notre manager général et son staff. Je crois qu’on a su ensuite conserver notre ossature de la saison dernière. C’est-à-dire qu’on a su conserver nos meilleurs joueurs et il y a eu très peu de départs. Et puis, on a recruté intelligemment avec des renforts de joueurs confirmés et ambitieux. C’est ce mélange de joueurs expérimentés et aussi de joueurs issus de notre centre de formation qui sont en train d’éclore année après année et qui viennent compléter cet effectif. Donc on se retrouve avec un effectif pleinement équilibré cette saison. Enfin, il y a eu une préparation d’avant-saison qui a été courte mais très bien réussie. Je crois que ce groupe, aujourd’hui, a aussi un très bon état d’esprit avec un très bon collectif et c’est aussi pour ça que ce début de saison est plutôt bien réussi.


 


Vous attendiez-vous à un tel début de saison avec, notamment, les différents recrutements opérés à l'intersaison ?


Tous les ans, évidemment, on espère faire un bon début de saison. On a eu la chance de disputer une troisième demi-finale au mois de mai dernier contre Oyonnax. A chaque fois qu’on a disputé une demi-finale, on a rencontré des difficultés à redémarrer la saison suivante. Parce que c’est une espèce de coup d’arrêt, je pense, quand on perd ces matchs couperets. Cela a toujours été compliqué de redémarrer après une demi-finale perdue. Après avoir conservé notre ossature, après avoir fait notre recrutement, il fallait être sur la ligne de départ dès le mois d’août et tout le monde a répondu présent, donc on est pleinement satisfaits. Mais, oui, c’est une belle surprise.


 


La montée en Top 14 est-elle plus que jamais un objectif pour le club cette saison ?


Que ce soit un objectif pour le club, on ne se le cache pas et surtout on ne se le cache pas depuis de nombreuses années maintenant. On a cet objectif, aujourd’hui, d’aller jouer une finale de Pro D2. C’est le projet qu’on construit depuis toutes ces années autour de tous ces acteurs qui nous accompagnent, que ce soient nos partenaires privés, les élus et les collectivités. 500 partenaires privés, quand même, autour de nous à nous aider financièrement à porter ce projet. Ce projet de club, il est clair : c’est d’aller chercher le plus haut niveau.


On a trois matchs importants à réaliser avec trois gros prétendants à la montée, Grenoble, Provence Rugby la semaine prochaine et puis Brive avant la trêve de Noël. On fera un point à ce moment-là et on en saura peut-être un peu plus sur la suite.


 


Qu'est-ce qui fait la force du RC Vannes, aujourd'hui ? Cette première place au classement, c'est avant tout le fruit du travail ?


Oui clairement. Vannes travaille beaucoup, beaucoup, beaucoup… Il y a une rigueur au quotidien et des semaines de travail qui s’enchaînent les unes après les autres. Je pense que c’est l’une des forces aujourd’hui du projet du RC Vannes. On a un staff qui porte cela très bien depuis très longtemps. Cela fait partie de la réussite.


 


Malgré tout, des choses sont-elles à améliorer cette saison, selon vous ?


Il y en a toujours. Le staff et les joueurs s’attellent à cela au quotidien. Il ne faut pas se satisfaire de ce qu’on fait. 11 matchs de réalisés, c’est 9 victoires, un match nul pour une seule défaite, c’est extrêmement bien. C’est la meilleure saison et le meilleur début de saison que le RC Vannes fait depuis notre arrivée dans le monde professionnel. Mais voilà, il ne faut pas se satisfaire de ça. Je pense qu’il y a différents axes d’améliorations qui sont clairement identifiés et les joueurs travaillent dessus pour continuer à élever ce niveau d’exigence.


 


Prochain adversaire, ce sera donc Grenoble à l'extérieur ce jeudi. Pensez-vous pouvoir les battre sur leur terrain et devant leur public ?


Grenoble, c’est une équipe qui connaît ce championnat par cœur, qui a évolué au plus haut niveau et qui est vraiment un club important dans le monde du rugby professionnel. C’est toujours extrêmement compliqué d’aller batailler là-bas.


Mais en même temps, on y va complètement décomplexé, on n’a absolument rien à perdre de ce déplacement, bien au contraire. Il ne faut pas partir battu et il faut toujours croire qu’on est capable d’aller faire quelque chose. Et, oui, je crois en ce groupe et je crois qu’on est capables de ramener un ou plusieurs points.


 


Un événement à noter ce vendredi 1er décembre avec l’ouverture de la boutique officielle du RC Vannes, à proximité de la Rabine, 1 rue du Thiers.


 


Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac