Séisme en Charente-Maritime : à La Laigne, 6 familles emménagent dans les premiers mobil-homes

18 septembre 2023 à 14h18 par Marion Galard

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Elles s’installent ce lundi sur le terrain d’une ancienne station-service.

L'ancienne station-service de La Laigne accueille onze mobil homes

Crédit : Alouette DR

Trois mois après le violent tremblement de terre en Charente-Maritime, six familles sinistrées emménagent ce lundi 18 septembre dans les premiers mobil-homes, à La Laigne.


Le séisme avait gravement touché les communes de la Grève-sur-Mignon, Cram-Chaban et La Laigne le 16 juin dernier. Plus de 5 000 bâtiments ont été endommagés.


Deux lieux ont été aménagés pour accueillir 30 mobil homes afin de reloger les victimes : une ancienne station-service et aire de camping-car en devenir à La Laigne (11 mobil homes), et un ancien terrain de football à Cram-Chaban (19 mobil-homes), où les habitants pourront emménager le lundi 25 septembre.


 


150 à 200 personnes logées dans ces logements provisoires...


Environ 90 familles ont dû quitter leur logement après le séisme, selon le préfet de Charente-Maritime, Brice Blondel, qui était à La Laigne jeudi dernier : "Au moins une moitié des familles est relogée chez des amis, de la famille ou a retrouvé des logements à proximité. L’autre moitié est sans solution immédiate, parmi laquelle une vingtaine de familles a d’ores et déjà souhaité entrer dans ces mobil-homes."


Ces habitations sont prévues pour 4 à 8 personnes. Elles ont été achetées par l’association Habitat et Humanisme et financées par les collectivités, dont la Communauté de communes Aunis Atlantique. En tout, 150 à 200 personnes pourraient être relogées temporairement dans ces mobil-homes.


Jean-Luc Magnien, conseiller municipal de La Laigne et victime du séisme n’emménagera pas dans ces installations : "Ce ne sont bien sûr que des logements provisoires et d’urgence. On arrive en période hivernale, on imagine la température à l’intérieur et l’énergie qu’il va falloir pour chauffer. À l’inverse, s’il fait 40 ou 45 degrés l’été ça va être absolument invivable. On espère que chacun retrouvera une situation bien plus confortable."


 


... pour une ou deux années


Le loyer des sinistrés est pris en charge par l’État pendant les six premiers mois au moins. Il verse des financements à la Communauté de communes qui règle les factures, l'association Habitat et Humanisme s'occupe de la gestion locative. À la fin de cette période, les assistants sociaux prendront des décisions concernant le loyer au cas par cas. Les sinistrés savent qu’ils pourraient rester un ou deux ans.


L’école primaire sera réinstallée dans des préfabriqués à La Laigne. Les travaux sur les maisons endommagées vont prendre plusieurs années. Les assurances n’ont pas encore indemnisé les victimes.