Séismes dans l'Ouest : huit maires des Deux-Sèvres interpellent l'État

14 août 2023 à 8h57 par Joséphine Point

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Ces élus relaient la détresse de leurs habitants après le sinistre.

Crédit : Alouette | AB

Près de deux mois après les séismes des 16 et 17 juin dans l'Ouest, l'état de catastrophe naturelle, étape préalable pour obtenir une indemnisation, n'a toujours pas été déclaré dans certaines communes impactées par les secousses. Certains maires expriment leur impatience dans un courrier adressé à l'État.


Les maires de La Rochénard, Le Bourdet, Prin-Deyrançon, Vallans, La Foye-Monjault, Val-du-Mignon, Épannes et Saint-Georges-de-Rex, huit communes des Deux-Sèvres, ont écrit ensemble un courrier pour exprimer la détresse de leurs habitants et demander que les procédures s'engagent vraiment.


 


Plus de 316 communes en attente


Dès début juillet, l'état de catastrophe naturelle avait été reconnu pour les treize communes les plus touchées par les séismes, dix en Charente-Maritime et trois en Deux-Sèvres. Puis, fin juillet, neuf autres communes avaient été ajoutées, sept en Charente-Maritime et deux en Vendée. Si les maires deux-sévriens ne contestent pas la reconnaissance de catastrophe naturelle dans ces communes lourdement impactées, ils souhaitent qu'une nouvelle vague de procédures soient engagées. Au total, ce sont 316 communes des Deux-Sèvres, de Charente-Maritime et de Vendée qui ont déposé une demande de reconnaissance de catastrophe naturelle.


"Nos administrés ne cessent de nous relancer légitimement afin de connaître la date du futur arrêté. L’absence d’information provoque incompréhension, sentiment d’abandon et colère", indiquent les huit élus dans leur courrier commun. Et d'ajouter : "Nos communes craignent d’être à la merci d’une décision purement comptable quand l’aspect humain et sécuritaire passe avant tout".


Le courrier adressé à l'État rappelle les dommages constatés dans leurs communes respectives. Ainsi, 95 bâtiments sur 270 ont été endommagés par les secousses à Prin-Deyrançon, 61 bâtiments sur 235 à La Rochénard ou encore 65 bâtiments sur 250 au Bourdet. Sans la reconnaissance de catastrophe naturelle, ces bâtiments ne peuvent pas bénéficier de diagnostic et d'indemnisation de la part des assurances. Les échéances d'octobre voire de novembre ont été annoncées aux huit élus. L'objectif du courrier est d'accélérer ce calendrier.