Tours : le vaccin nasal anti-covid pourrait être mis sur le marché en 2023
Publié : 20 janvier 2022 à 14h30Bastien Bougeard
L’Université de Tours et l’Inrae continuent de travailler sur son projet vaccin nasal contre le Covid-19. De nouveaux essais ont prouvé son efficacité contre le variant Delta. Le vaccin a été breveté et une société a été créée pour développer le produit.
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Le vaccin tourangeau contre le Covid pourrait "contribuer à la sortie de l’épidémie". C’est ce qu’annoncent l’Université de Tours et l’Inrae ce 20 janvier à l’occasion d’un nouveau point d’étape sur le projet.
Dans un premier temps, une société, LoValTech, a été créée et elle a obtenu une licence d’exploitation mondiale pour ce vaccin dont les injections pourraient s’effectuer par le nez. Cette start-up qui s’est installée à Tours dans la pépinière d’entreprise Mame. La société doit désormais "piloter le projet des phases de développement de la formulation vaccinales, jusqu’aux essais chez l’homme", est il expliqué dans le communiqué. Ce vaccin pourrait être mis sur le marché à la fin de l’année 2023, ou début 2024.
Un outil pour sortir de la crise sanitaire
Reste désormais à lever des fonds pour concrétiser ce projet. Ce dernier a déjà reçu 2,4 millions d’euros de la part du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et de l’ANRS. Les acteurs du projet espèrent lancer la production des lots cliniques en vue des essais sur l’homme au 2e trimestre 2022, mais il faut encore récolter 3,1 millions d’euros. Pour l’instant, les essais sont en fin d’essais pré-clinique. Le coût des essais cliniques pour la phase I et II est estimé à 35 millions d’euros.
Efficace contre Delta, essais en cours pour Omicron
Autre bonne nouvelle, les essais se sont poursuivis et ils ont démontré une certaine efficacité du vaccin contre le variant Delta. Cependant aucune précision n’a été donné concernant l’efficacité de ce vaccin face au variant Omicron. "Le vaccin, constitué de la protéine Spike et protéines virales, non soumise à mutation, permettrait donc de protéger contre l souche de Sars-Cov2 circulant actuellement malgré des mutations multiples", avancent l’Inrae et l’Université de Tours.
Pour le variant Omicron, des essais sont en cours, a indiqué la Professeure Isabelle Dimier-Poisson qui mène les recherches. Des résultats sont attendus pour les prochains jours.