Tricherie lors du Vendée Globe 2020-2021 : Clarisse Crémer et son mari Tanguy Le Turquais soupçonnés

15 février 2024 à 9h08 par Joséphine Point

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Une enquête est en cours, le couple va être entendu par un jury international.

Crédit : Adrien Francois | Alea

À un peu moins de 300 jours du départ du Vendée Globe 2024, une affaire éclate concernant la précédente édition. Un ou une skipper aurait reçu une assistance météo (routage) de la part d'un autre marin à terre, alors que le règlement de ce tour du monde à la voile, en solitaire, sans escale et sans assistance, l'interdit fermement.


Selon les informations révélées par le quotidien Le Télégramme, il s'agirait de la navigatrice Clarisse Cremer et de son mari, lui aussi skipper mais non engagé sur la course 2020-2021, Tanguy Le Turquais.


Des captures d'écran d'une conversation WhatsApp ont été envoyées anonymement à la Fédération française de voile (FFVoile). Un échange en particulier éveille les soupçons : selon le document, Tanguy Le Turquais aurait indiqué "Est-ce que ce routage est probable pour toi ?" à sa compagne, alors en course.


Les deux marins, tous les deux candidats pour le Vendée Globe 2024 dont le départ sera donné le 10 novembre aux Sables-d'Olonne, vont être entendus par un jury international dans les prochains jours. Si le jury estime que l'assistance a bien eu lieu, Clarisse Crémer et Tanguy Le Turquais pourraient être interdits de compétition pendant un temps donné, et donc, du prochain Vendée Globe.


Dans un texte publié ce jeudi 15 février sur ses réseaux sociaux, la navigatrice se dit "outrée" et "scandalisée" par les accusations à son encontre. Elle ajoute qu'elle se réserve le droit de porter plainte contre la ou les personnes à l'origine du document envoyé anonymement à la FFVoile.



 


Une autre "affaire Crémer" avait déjà éclaté


En février 2021, Clarisse Crémer terminait 12e du Vendée Globe et devenait la première femme au classement de la compétition, battant également le record de traversée d'un Vendée Globe par une femme. Mais deux années plus tard, en février 2023, la navigatrice voyait ses chances de participer au prochain Éverest des mers s'envoler. Son sponsor, Banque Populaire, l'avait lâchée estimant qu'elle n'était pas en mesure de se qualifier pour la course après sa récente maternité.


Une polémique avait alors pris de l'ampleur, et pas seulement dans le monde de la voile. Quelques semaines plus tard, Clarisse Crémer avait finalement reçu le soutien d'un nouveau sponsor, L'Occitane en Provence, avec un projet commun, celui de "promouvoir le leadership féminin dans la voile".