Un accord conclu entre Israël et le Hamas, des otages vont être libérés

22 novembre 2023 à 7h58 par Joséphine Point

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Un cessez-le-feu de plusieurs jours a été déclaré, permettant la libération d'une cinquantaine d'otages, principalement des femmes et des enfants.

Crédit : illustration Envato - DR

Le gouvernement israélien a donné son feu vert à un accord visant à obtenir la libération de 50 otages aux mains du Hamas, en échange de prisonniers palestiniens et d'une trêve de quatre jours dans la bande de Gaza, premier signe tangible de répit après des semaines de guerre.


"Le gouvernement a approuvé les grandes lignes de la première étape d'un accord selon lequel au moins 50 personnes enlevées - des femmes et des enfants - seront libérées pendant quatre jours au cours desquels il y aura une accalmie dans les combats", selon un communiqué du gouvernement.


Le Hamas, dont le chef Ismaïl Haniyeh avait fait état d'avancées dans les pourparlers, a salué un accord de "trêve humanitaire", précisant que les "dispositions de cet accord ont été formulées conformément à la vision de la résistance".


Après les déclarations du gouvernement israélien et du Hamas, les autorités du Qatar, émirat du Golfe au centre des pourparlers de trêve, ont confirmé un accord pour une "pause humanitaire" dans la bande de Gaza.


"La pause durera quatre jours, avec possibilité de prolongation", a déclaré sur X le ministère qatari des Affaires étrangères, se félicitant du "succès" de sa médiation conjointe avec l'Égypte et les États-Unis.


 


Plus de 200 personnes enlevées au premier jour de la guerre


Environ 240 personnes ont été enlevées lors de l'attaque sanglante lancée le 7 octobre contre Israël par le mouvement islamiste, au pouvoir dans la bande de Gaza.


Un haut responsable du Hamas a dit s'attendre à ce "qu'un premier échange de 10 otages contre 30 prisonniers soit réalisé dès jeudi" et que cette "trêve peut être prolongée". Après 50 otages libérés, "la libération de dix otages supplémentaires conduira à une journée supplémentaire de pause" dans les combats, a indiqué le gouvernement israélien.


 


Une trêve... mais pas la fin de la guerre


Cet accord de trêve ne signifie pas la fin de la guerre dans la bande de Gaza, avait prévenu mardi soir le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, disant souhaiter une reprise à "pleine force" des opérations après la trêve afin de "défaire" le Hamas et de "créer les conditions nécessaires pour ramener à la maison d'autres otages".


"Le gouvernement israélien, l'armée israélienne et les forces de sécurité poursuivront la guerre pour ramener toutes les personnes enlevées, éliminer le Hamas et garantir qu'il n'y ait plus aucune menace pour l'État d'Israël depuis Gaza", a d'ailleurs confirmé le gouvernement après son vote.


"Nous confirmons que nos mains resteront sur la gâchette et que nos bataillons triomphants resteront aux aguets", a averti le Hamas de son côté.


Les organisations internationales et de nombreuses capitales étrangères multiplient les appels à un cessez-le-feu ou à une trêve face à la situation humanitaire catastrophique dans le petit territoire assiégé, où la guerre a détruit des quartiers entiers, dévasté le système de santé et entraîné des déplacements massifs de population.


 


(avec AFP)