Un don de 500.000 euros pour Oradour-sur-Glane

26 janvier 2024 à 10h52 par Thierry Matonnat

InfosLes infos

Une Alsacienne vient de faire un don d’un demi-million d’euros à la Fondation du Patrimoine pour la sauvegarde du village martyr d’Oradour-sur-Glane dans le cadre de la collecte lancée en juin dernier.

Crédit : Fondation du Patrimoine | Benoît Sadry

C’est une contribution exceptionnelle qui a été faite par une femme originaire de Strasbourg. Un don de 500.000 euros qui vient s’ajouter aux sommes déjà collectées par la Fondation du Patrimoine dans le cadre de la souscription lancée le 18 juin dernier par la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, pour la sauvegarde du site.


La généreuse donatrice souhaite rester anonyme mais souhaite que l’on précise qu’elle est Alsacienne, indique Agathe Hébras, chargée de mission pour la Fondation.


Le montant total des dons collectés par la Fondation atteint ainsi les 760 000 euros. L’objectif est d’arriver à 2 millions d’euros.


Préservation du site


Si le village martyr d’Oradour-sur-Glane a été classé monument historique à la demande du Générale de Gaulle, par une loi du 10 mai 1946, le site subi les affres du temps depuis presque 80 ans. Des travaux de restauration et cristallisation des éléments les plus sensibles du village sont indispensables.


En 2022, l'État a entrepris 500.000 euros de travaux pour la consolidation de l'église du village où 246 femmes et 207 enfants ont été brûlés par les nazis.


Une somme qui vient s’ajouter au budget annuel de 300 000 € pour l'entretien courant des ruines.


En mars dernier, Benoît Sadry, président de l'association nationale des familles des martyrs d'Oradour-sur-Glane et Philippe Lacroix, le maire de la commune se sont rendus à l’Elysée pour parler de l’avenir du site.


L’idée du lancement d’une grande souscription nationale par la Fondation du Patrimoine s’est imposée afin de répondre à l’urgence pour préserver ce site qui s’étend sur 10 hectares pour faire vivre la mémoire des personnes disparues et éviter que l’histoire ne se reproduise.


Les premiers travaux vont concerner la quincaillerie et la boucherie de la rue principale ainsi que deux granges.