Yvan Colonna battu par un autre détenu : son pronostic vital engagé

Publié : 2 mars 2022 à 14h06 par Arnaud Laurenti

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Le meurtrier du préfet Erignac a été agressé dans la cour de promenade de la prison d'Arles.

Crédit : Unsplash

Yvan Colonna, condamné à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac, a été grièvement blessé mercredi par un détenu de la prison d'Arles et son pronostic vital est engagé, a appris l'AFP de source policière, confirmant une information de BFMTV.


Les faits se sont déroulés dans la cour de promenade, lorsqu'un détenu, pour des raisons qui ne sont pas encore connues, a violemment agressé à mains nues Yvan Colonna, a-t-on précisé de même source, ajoutant que la police judiciaire avait été saisie.


"Son état est très préoccupant", a commenté auprès de l'AFP une source proche du dossier.


 


Agression "dans le gymnase" de la maison d'arrêt


Selon une source proche de l'enquête, Yvan Colonna a été agressé "dans le gymnase" de la maison d'arrêt d'Arles et transporté à l'hôpital de la ville. La policie judiciaire a été saisie de l'enquête pour tentative d'assassinat, a précisé la même source.


Le détenu qui a blessé très grièvement l'indépendantiste corse est un jihadiste de 36 ans, condamné à neuf ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste, a appris l'AFP de source proche du dossier.


Il s'agit de Franck Elong Abé, a-t-on ajouté de même source.


Aujourd'hui âgé de 61 ans, Yvan Colonna avait été interpellé en juillet 2003 pour l'assassinat du préfet Erignac en février 1998 à Ajaccio, après quatre ans de cavale dans le maquis.


Il a toujours nié les faits.


Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2007 puis à la perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans en appel en 2009, il a été condamné une troisième fois à la perpétuité (sans période de sûreté) en 2011 après l'annulation par la Cour de cassation du verdict d'appel pour vice de forme.


Emprisonné à Arles, Yvan Colonna a fait plusieurs demandes de rapprochement en Corse, toutes refusées.


Vingt ans après les faits, trois hommes sont toujours emprisonnés pour l'assassinat de Claude Erignac.


 


(avec AFP)