Bassines en Deux-Sèvres : un millier de gendarmes restent déployés à Sainte-Soline
31 octobre 2022 à 9h59 par Nicolas Mézil
Les opposants aux réserves d'eau à usage agricole dans les Deux-Sèvres se sont installés à Sainte-Soline au terme de deux jours de mobilisation.
Après une manifestation de plusieurs milliers de personnes ce samedi, et de violents heurts avec les forces de l'ordre, une partie des militants sont restés dimanche à proximité du chantier, interdit d'accès par quelque 1500 gendarmes. Du jamais vu dans le département, selon les autorités.
Le collectif anti-bassines, surnom donné à ces retenues, occupe un terrain privé, prêté jusque mi-mai par un agriculteur opposé au projet.
"On a bien l'intention d'en faire l'usage. Ce sera le point de départ de tout un tas d'actions de harcèlement qui vont être menées si les travaux venaient à continuer", a déclaré Julien Le Guet, porte-parole du collectif.
"On attend urgemment un signe de l'Etat et clairement, si dans les jours qui viennent, on n'a pas une annonce d'un moratoire, une remise à plat du projet, on déclenche le dispositif", a-t-il ajouté.
Interdiction de manifestation prolongée
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a rétorqué dimanche qu'un millier de gendarmes resteraient sur place, "autant qu'il faudra", pour empêcher l'installation d'une ZAD sur le chantier, en dénonçant "l'écoterrorisme" d'une partie des manifestants.
La préfecture des Deux-Sèvres prolonge, elle, jusqu’à mercredi certains arrêtéa préfectoraux interdisant, entre autres, toute manifestation ou rassemblement dans une dizaine de communes, dont Sainte-Soline.
Pour l'heure, les opposants ont pris racine sur leur campement en y édifiant des tours de guet.
(Avec AFP)