Brest : donner ou recevoir des denrées alimentaires avec Les Restos solidaires

Troquer ou offrir de la nourriture, des plats maisons… C’est l’idée du groupe Facebook Les Restos solidaires créé il y a dix jours par une mère de famille brestoise, Ludivine Le Trocquer, après l’appel à l’aide des Restos du cœur. Rencontre.

Pouvez-vous nous expliquer comment est née l’idée de ce groupe Facebook "Les restos solidaires" ?

C’est en voyant les témoignages de gens qui n’arrivaient plus à se nourrir. Je cuisine beaucoup, j’avais souvent des restes de repas et à force de manger une fois, deux fois, trois fois la même chose, on n’a plus forcément envie d’en manger. J’avais envie de proposer mes restes de repas mais je n’osais pas. Quand j’ai vu l’appel à l’aide des Restos du Cœur et qu’ils n’arriveraient pas à aider tout le monde, je me suis dit que c’était le moment idéal pour lancer ce groupe.

Quel est le but de votre groupe, concrètement ?

C’est de s’entraider. De proposer de la nourriture à des personnes qui sont dans le besoin. Parce que, parfois, certains travaillent mais ils sont quand même dans le besoin et ils n’auront pas pour autant accès aux associations, telles que le Secours populaire, Les Restos du Cœur ou autre. Donc c’est pour les aider un peu, ponctuellement. N’importe qui peut rejoindre le groupe et faire un échange.

Vous attendiez-vous à un tel engouement en lançant Les restos solidaires ?

Non, je ne m’attendais pas à un engouement tel que celui-là. Je pensais que l’idée allait plaire mais pas autant. Donc c’est preuve que beaucoup de personnes ont besoin d’aide.

Quel est le principe de votre groupe ?

Si, par exemple, on a des repas qu’on a cuisinés et qu’on ne terminera pas, on peut proposer une part de ce repas à une autre personne. Donc on poste sur le groupe et, ensuite, les personnes s’accordent entre elles pour le rendez-vous et le lieu. Ça peut être aussi des boîtes de conserve, des légumes… Nous avons, d’ailleurs, un maraîcher qui propose des légumes sur le groupe. Tout ce qui concerne la nourriture, en fait. On peut tout donner, à partir du moment où ce n’est pas périmé. Le principe, c’est que vous pouvez donner mais, un autre jour, vous pouvez aussi recevoir un don. C’est vraiment un échange de bons procédés.

Les Restos solidaires s’adressent à qui ?

Tout le monde peut rejoindre le groupe dans Brest et ses alentours. Il y a un groupe qui s’est également ouvert pour Landivisiau et ses alentours. L’idée, c’est que le groupe fasse des bébés et qu’il y en ait un peu partout en France.

Y a-t-il certaines règles à respecter si on rejoint le groupe ?

Le respect, ça j’y tiens beaucoup. Il y a aussi une règle à laquelle je tiens, c’est-à-dire qu’une personne ne va pas se positionner sur tous les dons pour que chacun puisse avoir un don. Il faut que ce soit pour plusieurs personnes et non pas toujours pour la même personne. La tolérance, bien évidemment. Et la ponctualité lors des échanges, également (rires).

Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac

Groupe Facebook Les Restos solidaires Brest & alentours

Groupe Facebook Les Restos solidaires Landivisiau & alentours