Bretagne : un loup germano-polonais a attaqué 71 animaux

16 octobre 2023 à 14h13 par Marie Piriou

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On reparle du loup en Bretagne. Le comité départemental consacré au loup dans le Finistère s’est réuni la semaine dernière. Il confirme la présence d’un loup, un mâle d’origine germano-polonaise.

Un seul loup germano-polonais a été identifié dans le Finistère.
Un seul loup germano-polonais a été identifié dans le Finistère.
Crédit : Photo d'illustration | Pixabay

Le loup qui rôde dans le Finistère depuis l’année dernière est un mâle d’origine germano-polonaise. C’est ce que confirment les analyses dévoilées la semaine dernière lors du comité départemental consacré au loup dans le Finistère.

"Des prélèvements ont été réalisés sur des poils en avril dernier, ils ont été transmis dans un laboratoire à Angers, les résultats sont tombés en septembre, on a eu confirmation à nouveau qu’il s’agit bien d’un loup et d’un loup de souche germano-polonaise", nous confie le préfet du Finistère, Alain Espinasse.

 

Un loup arrivé mystérieusement

Comment ce loup est-il arrivé jusque dans le Finistère ? Le mystère demeure mais l’enquête se poursuit. "Chaque loup est un individu génétiquement unique, comme les êtres humains. Donc on a saisi les Allemands pour savoir si cet individu a déjà été contrôlé, s’il a déjà été génétiquement identifié ailleurs. Ce qui nous permettrait de savoir comment il est arrivé ici."

 

71 animaux victimes du loup dans le Finistère

En revanche, même si un seul loup a été identifié, l’inquiétude est bien présente. "71 animaux ont été tués ou blessés en 2022 et 2023. Donc il faut recueillir le maximum d’indices pour pouvoir avoir la cartographie la plus juste de la présence du loup. C’est en ayant cette cartographie qu’on aura les moyens de se protéger du loup", poursuit le préfet.

 

Des tireurs et des caméras de vision nocturne

Des mesures ont été annoncées pour protéger les troupeaux comme la possibilité d’utiliser des caméras de vision nocturne. "Tout le monde est convaincu que la meilleure façon de gérer la cohabitation, c’est de se protéger. Et puis les conditions de tir ont évolué au niveau national, avant c’était un tireur. Désormais, ils seront deux tireurs."

 

Un grillage et des indemnisations

Des indemnisations sont aussi en place. "L’ensemble des dossiers sont traités assez rapidement, en quelques semaines", précise Stéphane Buron, directeur de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer du Finistère qui avait apporté lors de cette réunion, à titre d’exemple, un grillage de protection. "Nous en fournissons aux gens en urgence pour leur laisser le temps derrière de déposer des dossiers de protection".

Le comité départemental pourrait à nouveau se réunir début 2024.