Châteauroux : des mini-bus sans chauffeurs annoncés pour 2026
1er juin 2023 à 11h35 par Bastien Bougeard
Pour la première fois en France, des trajets en mini-bus autonomes seront proposés dans un réseau de transport urbain. Châteauroux, accompagné de plusieurs acteurs de la filière, prépare la mise en circulation de ces véhicules pour 2026.
Ils sont petits, ils sont électriques et ils n’ont pas de chauffeurs.
Voilà le portrait chinois des futurs mini-bus qui devraient arriver dans le centre-ville de Châteauroux. Six véhicules de ce type devraient être déployés dans la ville et intégrés au réseau de transport en commun Horizon d’ici 2026.
Adapter la navette à la circulation en ville
C’est une première pour un transporteur public en France. Le projet est porté par un consortium qui regroupe Alstom, Renault Group, Keolis, Alstom, Easy Mile, Equans et StatInf. Désormais, tout ce petit monde a trois ans pour mettre sur pied ce projet. Les véhicules seront eux construits par Renault, Easymile devra établir le système de conduite autonome, Keolis lui aura la charge de l’exploitation de ce bus.
Or, les défis sont nombreux. Ces mini-bus, qui roulent essentiellement dans des zones fermées, comme au Centre National de tir sportif, ne sont pas encore entrés en circulation dans des milieux urbains, si on excepte l’expérience menée en 2014 à La Rochelle ou plus récemment à Lyon. Or, ils devront s’adapter aux septicités de la circulation en centre-ville : le respect des feux tricolores, céder le passage à des véhicules de secours ou encore s’adapter en cas d’accident.
Des questions restent en suspens
Pour l’instant, aucun détail n’a filtré sur les caractéristiques : le nombre de passagers que pourront transporter ces mini-bus, leur autonomie en route ou encore les trajets que pourraient emprunter la navette. En 2020, lors de la présentation d’une navette test de la société Navya, Gil Avérous, le maire de Châteauroux et président de Châteauroux Métropole, estimait que les navettes autonomes pouvaient être une réponse aux problèmes de stationnements, notamment dans le secteur des anciennes usines Balsan.
"Nous savons qu’entre les besoins des étudiants, la future école d’infirmière, etc. Les parkings vont être vite saturés. Nous avons besoin d’un parking plus loin comme au Mail Saint-Gildas par exemple et si nous proposons une navette qui passerait toutes les 10 minutes dans ce secteur qui permettrait de se déplacer gratuitement et rapidement, ce serait une belle solution" avait-il déclaré.
