Chutes, photo finish et erreurs…5 moments insolites aux Jeux olympiques d’hiver

3 février 2022 à 18h00 par Bastien Bougeard

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Les Jeux olympiques d’hiver de Pékin démarrent ce 4 février. Si les amateurs de sport vont vibrer, les 25e Jeux olympiques d’hiver risquent de fournir leur lot de moments insolites. Un petit retour en arrière s’impose avant de chausser les skis.

Ski
Crédit : Pixabay

Ski alpin, bobsleigh, patinage artistique ou encore curling… Les fans de sport ne vont pas décrocher de leur télévision du 4 au 22 février afin de suivre les Jeux olympiques d’hiver de Pékin. Si on s’attend à vibrer devant les exploits sportifs, d’autres esprits, plus taquins, ne manqueront pas de s’amuser devant des moments insolites. Et par le passé, les Jeux olympiques d’hiver ont été riches en moments inattendus.

Patience, patience….

En 2002, à Salt Lake City, le sacre de Steven Bradbury en short track reste aujourd’hui l’un des plus mémorables. L’Australien aurait dû être éliminé en quart de finale, mais il a été repêché pour les demi-finales après la disqualification d’un concurrent pour une faute. En demi-finale, Bradbury est relégué au dernier rang. Une nouvelle fois promis à l’élimination, sa route s’ouvre miraculeusement grâce aux chutes de trois concurrents. Visiblement, l’Australien a tiré une carte chance et il l’a précieusement gardée au fond de sa poche pour la finale. Une nouvelle fois à l’arrière du peloton, il faut attendre un dernier tour d’anthologie pour voir la médaille d’or la plus insolite de l’histoire des Jeux olympiques d’hiver.

Notons qu’une expression est née en Australie après ce sacre : « faire une Bradbury ». Une expression utilisée pour parler d’une réussite inattendue.

 

Tourne à droite ! Mais non, l’autre droite !

Sven Krammer, c’est le Zidane du patinage de vitesse. Multiple champion du monde, le Néerlandais est le grand favori pour le 10 000 mètres aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010. Mais une erreur vient tout ruiner. En patinage de vitesse, à chaque tour, il faut changer de couloir. À mi-course, le coach des Pays-Bas indique la mauvaise direction à son poulain. À l’arrivée, Krammer pense avoir gagné l’or olympique, mais l’entraîneur avoue sa faute. Le patineur rentre alors dans une colère noire, car cette erreur est éliminatoire. Il remporte finalement le titre sur 10 000 mètres 4 ans plus tard à Sotchi, avec le même coach. Tout est pardonné ?

Sur un malentendu…

Tout le monde se souvient de l’épopée des Jamaïcains en bobsleigh, immortalisée avec le film "Rasta Rockett", à Calgary, en 1988. Pourtant, l’histoire du Britannique Michael Edwards mérite qu’on s’y arrête également. Son rêve, c’est de participer aux JO, quoi qu’il en coûte. Pas assez bon en ski alpin, le Britannique bifurque vers le saut à ski. Et comme il est la seule personne du Royaume-Uni pratiquant cette discipline… il réalise son rêve. Il finit dernier aux deux concours. Mais il gagne le cœur du public, le sobriquet d’Eddie the eagle et surtout une adaptation de son histoire au cinéma… La classe !

J’ai glissé chef !

2014, les Jeux olympiques ont lieu à Sotchi et le Russe Egor Korotkov a bien l’intention d’aller chercher une médaille à la maison en ski cross. Deuxième des huitièmes de finale, il est pris dans une chute avant la ligne d’arrivée avec ses concurrents suédois et finlandais. Les trois concurrents doivent être départagés à la photo finish car ils franchissent la ligne en même temps. Le cliché fait le tour de la planète : entre ventriglisse et skieurs sur les fesses, la scène vaut le détour. Dans son malheur, le Russe a tout de même la présence d’esprit d’allonger ses bras pour franchir la ligne d’arrivée, le deuxième, et donc se qualifier au tour suivant. Il finit 5e de l’épreuve.

J’ai gagné ?

Hallucinant. En 2018 à Pyeongchang, la Tchèque Ester Ledeckà, spécialiste du snowboard, décide de disputer l’épreuve du super G en ski alpin. Grand bien lui en a pris. Elle crée la surprise en remportant la compétition. Pourtant, dans l’aire d’arrivée, pas d’effusion de joie, pas de galipette, pas d’embrassades (c’était avant le Covid). Ester Ledeckà reste incrédule devant le chronomètre.

« Tu as gagné » lui dit le caméraman qui la filme. « Non, il doit y avoir une erreur » répond- elle, avant de comprendre qu’elle est championne olympique. La skieuse pensait effectivement qu’il y avait une erreur de chronométrage. Quelques jours plus tard, elle marque encore plus l’histoire des Jeux en gagnant une épreuve de snowboard, réalisant un doublé inédit ski alpin/snowboard.