Collision aérienne à Loches : enquête classée après des erreurs de pilotage

Au regard des éléments de l'enquête "et compte-tenu du décès, lors de la collision, des deux pilotes responsables de l'accident, j'ai décidé de procéder au classement sans suite de cette procédure (...) en constatant l'extinction de l'action publique", a indiqué le procureur Grégoire Dulin dans un communiqué.

L'enquête ouverte "du chef d'homicide involontaire par la violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence ou de sécurité" avait été confiée à la gendarmerie de transports aériens. Elle a permis d'"écarter toute cause technique", selon le procureur.

Les règles des vols dits de "découverte" n'ont pas été respectées

Les enquêteurs ont pu mettre en mettre en évidence que les pilotes de l'avion et de l'ULM "avaient commis chacun une faute de pilotage en survolant l'agglomération de Loches à une altitude inférieure à 3.300 pieds (environ 1.000 mètres), en violation des règles de survol de cette agglomération".

"En volant à cette même altitude, les pilotes qui effectuaient un vol à vue, ne se sont, selon toute vraisemblance, pas rendus compte de la présence d'un autre aéronef sur le secteur et sont entrés en collision", a ajouté M. Dulin.

5 personnes décédées

Les investigations ont aussi montré que la réglementation concernant les vols dits de "découverte" n'avait pas été respectée par les deux pilotes, notamment en terme de durée de vol et de distance par rapport à l'aérodrome de départ.

Le 10 octobre 2020, un Robin DR400, transportant un pilote et deux passagers, et un ULM Alpi Pioneer 300 occupé par deux personnes, s'étaient percutés en plein ciel, au-dessus de Loches. L'ULM s'était écrasé sur la clôture d'une maison inoccupée au moment du drame, dans une rue située à moins de deux kilomètres de la cité royale. L'avion de tourisme s'était écrasé en périphérie de la commune. Aucun des cinq occupants n'avaient survécu.

(avec AFP)