Des solutions face à l'hécatombe des cétacés sur nos plages ?

25 janvier 2023 à 12h32 par Alexis Baudin

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Depuis plusieurs mois, des centaines de cétacés sont retrouvés échoués sur les côtes Françaises. Quelles sont les mesures mises en place par le gouvernement pour éviter ce phénomène ?

Golfe de Gascogne
Crédit : Illustration Pixabay

Face à ce phénomène, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) s'indigne du danger que représente la pêche pour les animaux marins. Son président Allain Bougrain Dubourg prévoit même d'envoyer un courrier au président de la République, Emmanuel Macron. 

"Depuis le mois de décembre 2022, plus de 300 cadavres de petits cétacés, en grande majorité des dauphins communs protégés par la loi, ont été découverts sur les côtes françaises, plus particulièrement en Vendée et en Charente-Maritime" explique le président de la LPO. Pelagis, l'observatoire des mammifères et oiseaux marins (basé à La Rochelle), a fait état de 127 dauphins communs échoués depuis le 1er janvier. En comparaison, l'observatoire en comptabilisait 73 sur l'ensemble du mois de janvier l'année dernière.

Selon la LPO, "la relation entre les pêches et la mortalité est complètement avérée. Les autopsies pratiquées par l'observatoire Pelagis sont extrêmement claires. On a tous les éléments permettant de dire que plus de 80% des mortalités sont dues aux techniques de pêches.". C'est ainsi qu'Allain Bougrain Dubourg réclame un "arrêt spatio-temporel des pêches, de trois semaines entre février et mars. En effet, c'est le moment où il y a le pic le plus important de mortalité"

 

Les mesures du gouvernement

Le gouvernement a déjà mis en place des mesures pour essayer de lutter contre ces fortes mortalités de cétacés dans le Golfe de Gascogne. En effet, le 27 décembre dernier l'État a dévoilé un nouveau plan d'action de protection des espèces protégées et de captures accidentelles, constitué de trois arrêtés ministériels. Cela impose aux navires de 6 à 12 m de s'équiper de VMS, un système de surveillance des navires par satellite, avant la fin de l'année. Le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) a conscience de la situation actuelle et doit faire face à cette accentuation des mesures mise en place par le gouvernement. Cependant plusieurs fileyeurs jugent ces contraintes "inadaptées et inapplicables sur le terrain" explique le CNPMEM.