Covid-19 : L’alerte a été donnée il y a 2 ans jour pour jour

Publié : 30 décembre 2021 à 14h23Morgan Juvin

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Notre quotidien est désormais influencé par le virus découvert à Wuhan, en Chine, le 30 décembre 2019. Retour sur la chronologie de cette pandémie historique.

Covid
Crédit : Pixabay

Le 30 décembre 2019, une mystérieuse maladie est découverte par un ophtalmologue de l’hôpital central de Wuhan, en Chine. Le professionnel de santé alerte par message huit de ses collègues, avant que la Commission municipale de la santé de Wuhan (WHC) n’émette deux avis d’urgence à des fins de diffusion en interne dans les hôpitaux locaux.

Le lendemain, l’Organisation mondiale de la santé est informée de plusieurs cas de pneumopathies à Wuhan. C’est le début d’une pandémie historique, dont l’origine demeure encore mystérieuse aujourd’hui.

 

Le marché de Wuhan

Comment cette pandémie est-elle apparue, et surtout comment le patient zéro a-t-il été infecté ? Des questions dont les réponses restent flous malgré quelques hypothèses dévoilées dans la revue Science. La thèse de la contamination animale semble se confirmer.

Plusieurs animaux ont été cités au cours des deux dernières années, de la chauve-souris au pangolin. Pourtant, l’animal qui aurait contaminé le patient zéro serait une espèce ressemblant au raton laveur appelé « chien viverrin ». Selon l’étude citée par la revue scientifique, le virus se serait propagé principalement dans un secteur du marché de Wuhan, occupé par des marchands en possession de cet animal.

Concernant le patient zéro, l’OMS a établi il y a un an l’hypothèse d’un homme de 41 ans ayant fréquenté le marché de Wuhan.

 

Le premier cas de coronavirus confirmé

Plus de 2 semaines après l'alerte de l’OMS, les autorités chinoises confirment l'apparition d'un premier cas de coronavirus le 18 janvier 2020. Rapidement, 45 cas sont avérés et 2 morts sont recensés. Tous sont habitants de Wuhan et tous ont fréquenté le marché de la ville.

Deux jours plus tard, le 20 janvier 2020, le virus, alors appelé « 2019-nCov » est découvert dans d’autres pays asiatiques, principalement en Thaïlande, en Corée du Sud et au Japon. À ce moment, 300 cas sont avérés en Chine. L’OMS s’exprime et révèle que le virus se transmet d’humain à humain.

Le coronavirus est déjà pris au sérieux sur place et le président Xi-Jinping s’exprime pour affirmer vouloir enrayer « résolument » le virus. Le 23 janvier 2020, les 11 millions d’habitants de Wuhan se confinent et le port du masque devient obligatoire.

 

Les premiers cas français

C’est seulement le lendemain, le 24 janvier 2020, que 3 cas sont confirmés en France. L’un à Bordeaux, les 2 autres à Paris. Au même moment, 830 chinois ont été contaminés et 26 sont déclarés décédés.

Le 7 février 2020, l’ophtalmologue Li Wenliang, à l’origine de la découverte du coronavirus, décède lui-même du Covid.

 

La pénurie de masque

L’OMS annonce le 10 janvier 2020 une pénurie mondiale de masque. Le lendemain, plus de 100 000 personnes ont succombé au virus, et plus de 40 000 personnes ont été contaminées. 

Le 20 janvier, le ministère de la Santé recommande aux voyageurs de porter un masque chirurgical si l'on est en contact avec d’autres personnes. Agnès Buzyn annonce 6 jours plus tard qu’il n’y aura pas de pénurie de masque. Pourtant, le 4 mars 2020, Emmanuel Macron annonce que l’État réquisitionne "tous les stocks et la production de masques de protection" pour les distribuer aux soignants et aux personnes atteintes du coronavirus. Un décret est publié le 13 mars 2020.

 

Le premier décès français

Dans la nuit du 25 au 26 février, le premier patient français porteur du Covid-19 est déclaré décédé à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Il s’agit d’un homme de 60 ans, enseignant à Crépy-en-Valois dans l’Oise.

 

Le couvre-feu et les confinements

Notre quotidien a été littéralement bouleversé le mardi 17 mars 2020. À la suite d’une allocution très suivie d’Emmanuel Macron, la France se confine jusqu'au 3 mai. L’occasion pour beaucoup de revoir leurs habitudes, se retrouver en famille, ou pour certains, se retrouver seul. C'est également la mise en place d'une attestation de déplacement limitant les sorties au strict nécessaire.

À partir du 20 mars 2020 certains maires décident de mettre en place dans leur ville une mesure radicale : un couvre-feu. C’est le cas de Nice, Perpignan, Béziers mais aussi Menton. Les habitants doivent ainsi être chez eux de 18h à 6h, d’autres de 22h à 5h. Il faudra attendre le 17 octobre 2020 et une nouvelle allocation du président pour voir le couvre-feu se généraliser à l’ensemble du territoire. Il est prévu pour une période de 4 semaines de 22h à 6h.

Alors que la situation se dégrade dans les hôpitaux, les Français témoignent chaque jour leur soutien aux soignants : à 20h, ils applaudissent aux fenêtres. Le 15 avril 2020, le bilan officiel dépasse les 100 000 morts en France.

Si la situation s'améliore ensuite, les Français doivent se reconfiner du 30 octobre au 15 décembre 2020. Le gouvernement souhaite contenir la pandémie avant les fêtes.

Le dernier confinement est entré en vigueur le 3 avril 2021 pour une durée de 28 jours, jusqu’au 3 mai.

 

Les variants : de l'anglais à Omicron

Fin octobre 2020, un premier variant préoccupant est détecté au Royaume-Uni. D'abord baptisé variant anglais, il est plus tard nommé Alpha. En quelques semaines, il devient la souche dominante du Covid-19 en Europe. D'autres suivront : Bêta (sud-africain) ou encore Delta (indien).

Le 24 novembre 2021, un nouveau variant fait son apparition. L’Afrique du Sud alerte l’OMS de la présence d’un nouveau variant sur son territoire. Deux jours plus tard, il est classé comme variant préoccupant et baptisé Omicron. Ce virus muté est diagnostiqué plus contagieux que le variant Delta, mais moins virulent.

Moins d’une semaine après, un premier cas français est détecté dans les DOM-TOM, sur l’île de la Réunion.

Depuis, le variant est omniprésent, même en métropole. Il contribuerait à l’augmentation forte du nombre de nouvelles contaminations.

Le mercredi 29 décembre 2021, le ministre de la Santé, Olivier Véran, annonce 208 000 cas positifs enregistrés en 24h.  Un record depuis le début de la pandémie.