De mystérieux trous au fond de l'Atlantique interrogent les scientifiques
Publié : 2 août 2022 à 14h46 par Arnaud Laurenti
Un animal marin pourrait être à l'origine de ces étranges pointillés.
Samedi 23 juillet, lors d'une plongée d'exploration dans l'Atlantique, au large des Açores, des scientifiques ont découvert d'étranges lignes formées de petites trous réguliers. L'origine de ces traces demeurent pour le moment inconnue.
Un animal ? C'est en tout cas la piste qui semble privilégiée par l'équipe de scientifique pour expliquer les étranges lignes découvertes au fond de l'Atlantique et formées par une série de petits trous parfaitement alignés quasiment identiques. La mission Ocean Exploration de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), en charge de l'expédition "Voyage to the Ridge 2022" qui vise à cartographier précisément les fonds marins de la zone de fracture Charlie-Gibbs, a publié sur ses réseaux sociaux des clichés de ces mystérieuses lignes de petits trous afin de connaître les éventuelles hypothèses des internautes.
"L'origine des trous laisse perplexe les scientifiques", peut-on lire sur l'une des publications partagées sur Twitter. "Les trous semblent avoir été créés par l'Homme, mais les petits tas de sédiments qui les entourent suggèrent qu'ils ont été creusés... par quelque chose".
Un animal ?
Sur son site, la NOAA indique que les scientifiques n'ont pas réussi à regarder à l'intérieur des trous ni vérifier si ces derniers étaient connectés entre eux sous la surface. Dans leur rapport, ces derniers indiquent que le phénomène a déjà été observé par le passé : en juillet 2004, lors d'une autre mission d'exploration sur la même faille.
Les scientifiques à l'origine de cette première observation ont avancé l'hypothèse d'une "excavation par un organisme vivant dans les sédiments" ou encore d'un "creusement, peut-être via un appendice d'alimentation d'un grand animal". Ces étranges lignes pointillées ont même reçu un nom : "lebensspuren", qui se traduit par "traces de vie".
Sud-Ouest cite une publication de janvier 2022 dans laquelle deux autres scientifiques expliquent que ces "lebensspuren" sont de longueurs variables, allant de quelques dizaines de centimètres à plusieurs mètres. Ils notent également que la distance entre chaque trou est similaire à leur longueur.
