Des tensions sur l’approvisionnement en bois de chauffage

Avec les températures qui baissent, beaucoup de foyers ont rallumé la cheminée ou le poêle à bois. Mais encore faut-il avoir du bois et s’y prendre au dernier moment n’est pas conseillé…

Beaucoup l’ont remarqué, il est difficile de trouver une bûche de bois ou une palette chez les vendeurs. Ces derniers font face à un manque d’approvisionnement et il est difficile pour les acteurs comme l’Office national des forêts de leur fournir plus de bois.

La crise de l’énergie génère une forte demande

"Depuis le début de cette année nous avons une forte demande en bois de chauffage", indique Claire Quinones, responsable commerciale bois et services à l’ONF Centre-Ouest-Aquitaine. Une demande assez brutale en raison de l’augmentation du prix de l’électricité et des énergies fossiles. "Cela génère une demande assez importante d’un coup parce-que les gens ont peut-être cherché à faire plus tourner leur matériel de chauffage au bois plutôt que le chauffage central au gaz ou au fioul" , poursuit-elle.

Et pour répondre à la demande, faut-il couper plus de bois ? La réponse est non. "Les volumes qui sont mis en marché sont issus de la gestion durable des forêts. On fait des éclaircies dans les forêts et c’est le résultat de ces éclaircies que l’on met sur le marché. On ne va pas chercher du bois pour alimenter un marché de bois de chauffage", précise la responsable commerciale bois et services à l’ONF Centre-Ouest-Aquitaine.

L’anticipation comme meilleure solution

Pour avoir plus de chance d’avoir du bois pour l’hiver d’après, Claire Quinones conseille de s’y prendre au printemps. "En achetant du bois au mois de novembre, il y a une forte tension, les professionnels du bois bûche sont sursollicités et ils n’ont plus beaucoup de stock. S’y prendre au printemps permet de s’assurer d’avoir du stock pour l’hiver d’après et d’avoir du bois qui soit bien sec".