Disparition de Tiphaine Véron : peut-être un nouveau départ dans l’enquête

L'enquête sur la disparition de la Poitevine Tiphaine Véron au Japon en 2018 va être confiée au nouveau pôle des "cold cases", les crimes non élucidés, à Nanterre, ont indiqué l'avocate de la famille et le parquet. L’instruction ouverte à Poitiers avait pris fin l’été dernier, alors qu’aucun magistrat français ne s’était rendu au Japon.

"La décision de transmettre ce dossier dans les mains du pôle "cold cases" a été rendue", a annoncé Me Corinne Hermann, la nouvelle avocate de la famille Véron.

Tiphaine Véron a disparu le 29 juillet 2018 à Nikko, cité touristique du nord-est du Japon. La jeune femme de 36 ans, épileptique, avait quitté son hôtel sans sa valise ni son passeport, pour aller se promener.

Un manque "d’avancées concrètes" selon la famille

Les investigations effectuées sur place depuis plus de quatre ans par la police locale n'ont rien donné, pas plus que les recherches de la famille, qui a elle-même arpenté la zone avec des secouristes et des chiens.

La famille, qui a créé une association, reproche à la police japonaise le peu de moyens qu'elle a consacrés aux investigations, estimant que des témoins ont été délaissés et que la piste criminelle n'a pas été sérieusement explorée.

Selon Damien Véron, le frère de la disparue, il y a eu du "sang sur l'un des murs de la chambre de Tiphaine". Ce dernier a déclaré que le transfert au pôle de Nanterre est "une merveilleuse nouvelle". "Le but, c'est qu'un juge aille sur place", a-t-il ajouté.

En décembre 2022, Damien Véron s'était rendu pour la sixième fois dans la région de Nikko à la rencontre de policiers et journalistes locaux dans l'espoir de relancer l'enquête côté japonais. Tout en notant "une vraie bonne volonté de la police", il avait déploré un "manque d'avancées concrètes" à l'issue de ce voyage, au cours duquel il avait également rencontré l'ambassadeur de France.

(avec AFP)