"Du prix pour l'avenir" : 150 tracteurs investissent le centre de Quimper

Publié : 25 février 2022 à 17h07 par Arnaud Laurenti

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Les agriculteurs demandent une meilleur rémunération de leur travail.

"Du prix pour l'avenir" : 150 tracteurs investissent le centre de Quimper
Crédit : Unsplash

"Du prix pour l'avenir": des agriculteurs venus avec quelque 150 tracteurs ont investi dans le calme vendredi une place du centre de Quimper pour réclamer une meilleure rémunération de leur travail alors que leurs charges ne cessent d'augmenter.

Les engins agricoles se sont garés sur la grande place située devant la préfecture du Finistère à l'occasion de ce rassemblement organisé à l'appel de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) du Finistère, dont les présidents ont été reçus en préfecture à la mi-journée.

Cette "démonstration de masse" était destinée a "appuyer nos revendications vis-à-vis de l'Etat", a expliqué à l'AFP le président de la FDSEA du Finistère Jean-Alain Divanac'h, peu avant la fin du rassemblement en milieu d'après-midi, sous les klaxons des tracteurs.

 

Fin des négociations commerciales mardi

"GMS le temps des saigneurs", "La mort est dans les près", "Jeune agriculteur, a-t-on le droit à un avenir ?" ou encore "Du prix pour de l'avenir", pouvait-on lire sur des panneaux fixés à l'avant des tracteurs ou directement écrit sur les pelles. Un mannequin en combinaison et bottes pendait, une corde au cou, sous l'une d'entre-elles.

"Ça fait dix ans qu'on manifeste, maintenant ça suffit, on veut des prix tout de suite", a lancé Benoît Duval, un producteur de lait de Rosporden lors d'une prise de parole des dirigeants syndicaux.

"Nos coûts de production sont complètement déconnectés de la réalité, ils flambent mais les prix à la vente sont toujours au plus bas. Ce n'est plus tenable", a expliqué à l'AFP Nicolas Simon, éleveur de porcs à Plouvorn, dans le Finistère Nord. "On subit tous les aléas mondiaux, on ne peut plus supporter ça", a assuré cet éleveur de 450 truies, disant perdre près de 30 000 euros chaque mois actuellement.

Ce rassemblement intervient alors que le salon de l'agriculture doit s'ouvrir samedi à Paris et que le 1er mars doivent se clôturer des négociations commerciales entre les agroindustriels et les supermarchés qui déterminent le prix des produits mis en rayon pendant l'année et, in fine, le revenu des agriculteurs.

 

(avec AFP)