Émeutes : les dégâts estimés à 1 milliard d'euros

La désescalade semble se confirmer. La nuit de lundi 3 à mardi 4 juillet a été calme avec 72 interpellations comptabilisées dans tout le pays. 45 000 policiers et gendarmes ont encore été déployés sur le territoire, les transports en commun se sont arrêtés à 21h à Poitiers ou encore à Angers. L'exécutif a demandé de maintenir "une présence massive" sur "le terrain", "pour conforter le retour au calme et à l'ordre".

Ce mardi 4 juillet, le président de la République, Emmanuel Macron, reçoit les maires des 241 communes les plus touchées par les violences urbaines. Parmi eux, les maires de La Roche-sur-Yon (Vendée) et Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire). Les échanges devraient permettre de trouver des solutions face au terrible premier bilan chiffré : au total, les dégâts sont estimés à un milliard d'euros, selon le patron du Mouvement des entreprises françaises (Medef), Geoffroy Roux de Bézieux.

Les principales organisations patronales françaises ont de leur côté appelé le gouvernement à mettre en place des mesures de soutien en faveur des commerçants et entrepreneurs affectés, notamment un "fond de secours" pour "ceux qui ont tout perdu". "Sans compter les dégâts au niveau du tourisme. Les vidéos des émeutes, qui ont circulé dans le monde, dégradent l'image de la France", a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux dans Le Parisien.

Selon les chiffres transmis à l'AFP par le ministère de la Justice, depuis vendredi 30 juin, 3 915 personnes ont été interpellées (dont 1 244 mineurs) donnant lieu à 374 comparutions immédiates. "Policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers, merci pour votre mobilisation exceptionnelle ces dernières nuits. Je sais combien celles-ci ont été difficiles pour vous et vos familles. Vous avez mon soutien", a écrit Emmanuel Macron sur Twitter.

(avec AFP)